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Prévention et prise en charge des cas de malnutrition dans le district sanitaire de Bla Les bienfaits des réalisations du projet “WASH dans les centres de santé” appréciés

Dans le cadre de sa campagne ” Un Départ Sain ” une équipe de l’Organisation Internationale WaterAid et des membres du Réseau des journalistes pour l’eau potable l’hygiène et l’assainissement ont visité, du 14 au 16 novembre, cinq centres de santé communautaire du district sanitaire de Bla dans la région de Ségou. 

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A travers cette visite, il s’agissait pour les journalistes de constater de visu les réalisations faites par WaterAid pour améliorer l’accès des usagers de ces centres à l’eau potable l’hygiène et l’assainissement afin de réduire la mortalité néonatale et infantile et voir comment l’intervention de WaterAid contribue à la prévention et à la prise en charge de la malnutrition chez les enfants de zéro à cinq ans.

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Autre le Centre de Santé de référence de Bla, 11 centres de santé communautaire du district sanitaire de Bla ont bénéficié des réalisations de WaterAid dans le cadre du projet “Wash dans les centres de santé”.  Selon le responsable de la Communication et des Campagnes de WaterAid, Issaka Sangaré, cette année l’accent est mis sur l’importance de l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans la réduction de la malnutrition chez les enfants. D’ailleurs, les différents Cscom visités avec les partenaires d’exécution du projet Alphalog et Aprofem ont permis à la dizaine de journalistes de la presse écrite, radio et sites en ligne de toucher du doigt l’importance du Wash dans la nutrition. C’était le cas du Cscom de Sambala, une localité située à environ une trentaine de km de Bla et premier Cscom visité lors de cette caravane.

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Plus de 200 millions investis dans 12 aires du district sanitaire de Bla

Dans le Cscom de Sambala, WaterAid, à travers son partenaire Alphalog, a fait d’importantes réalisations dont un château d’eau de 10 000 litres pour approvisionner toutes les unités de la structure sanitaire en eau. Ce n’est pas tout. Le bureau du directeur technique du Centre, les salles de soin…et d’accouchement ont été carrelées avec des lavabos pour permettre aux agents de santé de se laver les mains au savon après chaque intervention sur un patient. Des toilettes inclusives pour les hommes et d’autres pour les femmes ont été construites dans le cadre de ce projet au profit des patients et du personnel. Des poubelles et des incinérateurs ont été aussi offerts.

Premier à se réjouir de cette initiative, c’est sans nul doute le directeur technique du centre de Sambala, Jean Kéïta : “Depuis que nous avons bénéficié de ces infrastructures, le taux d’enfants malnutris a considérablement baissé dans notre zone car nous avons de l’eau potable et un cadre assaini à tout moment. Sinon, auparavant, on était obligé de chercher de l’eau en dehors du centre dans des pompes” a révélé le Dtc. Toujours dans le cadre des réalisations du projet “Wash dans les centres de santé”, il a rappelé que le Cscom dispose de relais dans la localité qui vérifie, de temps à autre les enfants pour voir s’ils ne souffrent pas de malnutrition.

“Dès que nous constatons des cas, nous procédons à des vérifications plus poussées au Cscom. Une fois les résultats confirmés, nous procédons à la prise en charge, seulement pour des cas modérés, mais les cas les plus graves sont référés au Csréf de Bla” a souligné, pour sa part, la chargée de nutrition du Cscom de Sambala. Après Sambala, Diaramana a été la deuxième localité à accueillir les caravaniers.

Dans le Cscom de Diaramana, des réalisations identiques ont été faites, à l’image du Cscom de Samabala et toutes les autres localités visitées lors de cette caravane notamment, Diena, Niamala et le Csréf de Bla. Un constat qui s’impose au cours de cette caravane : l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement contribue à la prévention et à la prise en charge de la malnutrition.

Dans certains villages comme Niamana, l’adduction d’eau du Cscom est utilisée non seulement par les patients et le personnel de santé, mais également par la population.  “Outre les élèves, c’est tout le village qui s’approvisionne ici” a souligné Dramane Gansoko, Dtc de Niamana qui a plaidé auprès de WaterAid pour la recherche de partenaire pour la clôture de leur Cscom. Le responsable de l’Ong Alphalog a regretté la situation de plusieurs Cscom qui ne bénéficient de ce projet.

“C’est vrai que nous intervenons dans 11 des Cscom du district sanitaire de Bla. Dans la majorité des zones où nous n’intervenons pas, les conditions d’accès à l’eau potable et l’assainissement ne sont pas reluisantes. Même si nous n’avons pas mené d’étude, on peut facilement comprendre que le taux de malnutrition est plus élevé dans ces localités, comparativement aux zones d’intervention du projet” a soutenu Moussa Diakité de l’Ong Alphalog, avant de poursuivre que  plus de 200 millions Fcfa ont été investis dans les 11 Cscom et le Centre de santé de référence de Bla afin d’améliorer la qualité des soins et l’environnement de travail dans les centres de santé.

Des réalisations saluées à juste titre par le maire de Touna, Hamidou Dembélé, lors de la visite du Cscom de Sambala.  “Aujourd’hui, nous sommes fiers du Cscom de Sambala. Dans le cadre de l’accès à l’eau potable l’hygiène et l’assainissement, nous avons investi de l’argent pour la pérennisation de ce projet.  Nous ferons de sorte que le jour où WaterAid et Alphalog ne seront pas là, que les services soient fournis” a souligné l’élu communal.

Trois Cscom sans une goutte d’eau

Au terme de cette visite dans le Csref de Bla qui bénéficie aussi du même dispositif que les 11 autres Cscom, le médecin chef du Csref, Dr Famakan Kané, a apprécié à sa juste valeur ce projet “Wash dans les centres de santé”.

“J’ai vu tous ces Cscom avant et après le démarrage du projet et je peux témoigner que c’est un grand soulagement pour les Cscom qui ont bénéficié de cette initiative. Dans certains Cscom, sans ce projet, les sages-femmes étaient obligées de parcourir 500 mètres pour transporter de l’eau pour l’accouchement. De nos jours, dans notre district sanitaire, nous avons trois Cscom qui n’ont pas un seul point d’eau. Or les enfants nés dans ces conditions sans eau sont exposés à toutes sortes de maladies, le départ ne sera pas sain” a souligné Dr Kané. Il a rappelé qu’avec le manque d’eau potable, les enfants, tout comme le personnel sanitaire, sont exposés à toutes sortes de maladies. C’est pourquoi, il a invité WaterAid à faire un clin d’œil aux 19 autres Cscom du district sanitaire de Bla.

Pour sa part, le responsable de la communication et des campagnes de WaterAid, Issaka Sangaré, a salué leadership du médecin-chef de Csref de Bla et de l’ensemble de l’équipe du projet sur le terrain qui n’ont ménagé aucun effort pour que ce projet qui tire vers sa fin soit une réussite. Il a insisté sur la pérennisation des infrastructures au bénéfice des populations.

Il faut rappeler que dans toutes les étapes où les caravaniers se sont rendus, des causeries éducatives ont été faites sur prévention et la prise en charge de la malnutrition par Dr Sylvie Diarra, chargé de nutrition au Csréf de Bla et  Fissina Koné représentant de WaterAid à Bla.

  Kassoum THERA envoyé spécial

Source: Aujourd`hui mali

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