A l’aéroport international Président Modibo KEITA Sénou, le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a réceptionné, le dimanche 5 septembre 2021, 40 000 doses de vaccins Essai Solidarité. Ce sont des molécules conçues après une étude internationale dirigée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Tous les vaccins de cet essai ont été examinés par d’éminents experts scientifiques en plusieurs phases.
La réception de cet important lot de vaccins a vu la présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, Dr Jean Pierre Baptiste et du directeur général de l’Institut national de santé publique et coordinateur national des urgences sanitaires, Pr Samba Sow, des membres du CNT et de l’Inter ordre des professionnels de la santé ainsi que des directeurs des services et hôpitaux relevants du département de la santé.
Selon le représentant de l’OMS, Dr Jean Pierre Baptiste, tous les vaccins franchissent plusieurs étapes avant d’être opérationnels. Pour la bonne marche des choses, le Mali est le 2 ème pays en Afrique choisi pour la dernière phase de test de ce vaccin. Cela prouve que notre pays est à la pointe de la recherche scientifique en matière de santé. Le Représentant Résident de l’OMS a félicité le Centre de développement des vaccins (CVD-Mali) pour ses efforts dans ce sens. Il promet que sa structure fera le suivi avec l’équipe du CVD.
Pour sa part, le Directeur Général de INSP et Coordinateur national des urgences sanitaires au Mali, Pr Samba Sow, a fait savoir : « Le mot test ne doit pas faire peur. Tous les vaccins subissent un processus scientifique. Ce n’est pas la première fois. Quand il y a eu Ebola, j’ai été le premier volontaire pour le test du vaccin. Pour Ebola, c’était la première phase. Avec ce vaccin, nous sommes dans une étude de phase 2 et 3.
C’est pour la réponse immunitaire et l’efficacité à grande échelle. C’est une fierté pour notre pays d’être choisi et de recevoir ce vaccin. Si ces vaccins produisent le résultat escompté, ce qui est très probable, notre pays sera en première position pour en bénéficier ».
Quant à la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, elle a rappelé que ces vaccins entrent dans le cadre de la recherche scientifique que le Mali a mis au centre de ses activités de promotion de la santé.
« Ces vaccins ont été testés ailleurs pour connaître leur dangerosité. Il s’agit maintenant de la dernière phase qui concerne l’efficacité du vaccin contre la COVID-19. Ce test n’est pas obligatoire, il est volontaire et ne touchera pas toute la population. Nous allons continuer à mettre l’accent sur la recherche scientifique », indique-t-elle. Ce processus d’essai nécessite plusieurs vaccins pour protéger la population mondiale du virus et de toutes ses différentes souches. Des études sont menées dans de nombreuses régions du monde. L’OMS et ses experts sont entrain de développer de nouveaux vaccins préventifs contre la COVID-19.
L’objectif est de mettre en œuvre des vaccins plus prometteurs. Les grands laboratoires et les petits groupes de personnes sont fortement sollicités. Il est impossible de garantir à 100% que des vaccins qui semblent prometteurs sont réellement efficaces contre la COVID-19, à moins de procéder à une étude clinique à grande échelle, telle que l’essai Solidarité sur les vaccins.
L’Essai solidarité n’aura recours qu’à des vaccins testés lors des études précédentes et dont la sécurité a été démontrée.
Les participants à l’essai recevront l’un des vaccins de l’essai ou un placebo, une substance également inoffensive que l’eau. Le placebo nous sert à comparer l’efficacité et le degré de protection offerts par les vaccins par rapport à une absence de traitement. A souligner que les participants seront suivis de près pendant au moins un an pour mesurer les résultats et voir l’ évolution.
Ccom MSDS