A en croire un chiffre récent dévoilé par la Fifa, le football local a enregistré le départ de 373 joueurs du Mali vers des championnats étrangers. Au-delà de la somme des 35, 5 millions de dollars générés, nous nous sommes intéressés à savoir ce que cette évasion de talents rapporte au pays. Dans ce micro-trottoir, nos interlocuteurs qui ont donné leurs avis estiment que cette fuite de talents est rentable pour le Mali et son sport populaire.
Youssouf Ag Mohamed (observateur) :
« L’apport des footballeurs expatriés n’est pas négligeable. Ils contribuent à la fois au développement et à la promotion de leur écosystème. L’on remarque le plus souvent qu’ils contribuent à la création des clubs et centres de football au bénéfice de leurs cadets. Des centres et clubs auxquels ils fournissent des matériels et équipements sportifs. Par ces gestes, ils aident beaucoup d’autres jeunes à quitter l’oisiveté autour du thé pour être des personnes occupées ».
Nanssa Doumbia (Lycéenne) :
« J’estime que nos expatriés constituent une fierté pour nous. Ils sont des modèles à suivre et surtout des références. Par leur activité, ils contribuent à faire parler du Mali en bien au-delà de ses frontières. Beaucoup de jeunes sportifs maliens qui s’identifient en eux s’en inspirent pour redoubler d’efforts en vue de faire pareil dans l’avenir ».
Alfousseni Togola (Footballeur) :
« Même le simple fait que Moussa Djénépo et Sékou Goïta aient tous les deux construit leur propre Centre de football afin de pouvoir aider les jeunes à être de bons joueurs est une grande chose. Dans ces Centres, des formations de qualité sont dispensées aux apprenants par des encadreurs expérimentés. Ils font en quelque sorte la promotion du sport au Mali et encouragent les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes dans ce domaine ».
Tièmoko Aliou Simaga (Commerçant) :
« Les sportifs expatriés contribuent largement à faire tourner l’économie du pays. Au-delà, ils partagent également avec les locaux leurs expériences. À travers la création des Centres sportifs, ils soutiennent aussi les joueurs locaux dans leur démarche à devenir des professionnels. L’on constate aussi que certains professionnels deviennent des agents de joueurs tandis que d’autres deviennent des encadreurs. Aussi, ils mettent, des fois, en place des associations de bienfaisance à l’image de celle de Daba Modibo Kéïta ».
Propos recueillis par Fatoumata Traoré Maïmouna Dia (stagiaires)
Source : Mali Tribune