L’Association Malienne pour le Relèvement du Taux de Participation aux Élections (AMRTPE) a formé des médiateurs électoraux le jeudi 08 septembre 2022, à la Maison des Aînés. L’objectif est de prévenir et gérer les conflits liés aux élections. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur du District de Bamako, Amadou Coulibaly en présence du président d’AMRTPE, Bissiry Coulibaly et d’autres personnalités.
À l’entame de ses propos, le gouverneur du District de Bamako, Amadou Coulibaly a salué la vision et la volonté des partenaires techniques et financiers d’accompagner la transition en contribuant à la réalisation des activités liées aux réformes politiques et institutionnelles, électorales et administratives ainsi qu’à l’organisation des élections générales transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées telles que prévues par la feuille de route de la Transition malienne publiée le 04 octobre 2020. « Les élections sont souvent vues comme un gage de la démocratie. Elles constituent une étape importante dans la vie politique d’un État qui se veut démocratique. Elles sont une course vers le pouvoir. En tant que telle, elles engendrent souvent des conflits qui, dans les « jeunes démocraties », sont susceptibles de déboucher vers des situations de violences du fait de la compétition pour la conquête et la conservation du pouvoir. Plusieurs facteurs internes ou externes au processus électoral peuvent contribuer à l’incidence et la résurgence des situations de crise » souligne le gouverneur du District de Bamako. Selon lui, il est nécessaire que les pouvoirs publics et tous les intervenants dans le processus électoral puissent être équipés pour prévenir et gérer de telles situations si elles devaient subvenir. Cette nécessité est d’autant plus pressante pour des pays qui émergent de crises sociopolitiques ou politico – militaires. Il a aussi indiqué que le Mali a besoin, pour les élections à venir, d’un dispositif qui soutienne le gouvernement de transition dans la pacification du processus électoral. C’est ainsi que le PNUD à travers le projet PAREM en partenariat avec l’Association Malienne pour le Relèvement du Taux de Participation aux Élections (AMRTPE), se sont accordés pour mettre en place un mécanisme d’identification, de formation et de déploiement de 1200 médiateurs électoraux. L’objectif global de ce projet vise la formation et le renforcement les capacités des médiateurs électoraux sur la prévention et la gestion des conflits liés aux élections et l’appropriation de la nouvelle loi électorale en vue de contribuer à l’organisation des élections générales transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit surtout de doter les médiateurs électoraux des connaissances sur les notions de prévention et gestion des conflits, les concepts de base et les terminologies appropriées sur la violence électorale; édifier les médiateurs électoraux sur les acteurs de la violence électorale ainsi leurs rôles et comportements dans la prévention et la gestion de la violence électorale. Le gouverneur a ajouté qu’il s’agit aussi de montrer aux médiateurs électoraux comment développer une attitude et une approche constructives et créatives à l’égard de la violence électorale; renforcer les connaissances et les capacités d’action des médiateurs électoraux dans la communication, l’analyse des conflits électoraux, les aptitudes et les stratégies d’interventions en vue d’une meilleure prise en charge des conflits nés des élections sur le terrain.
Lors de son intervention, le président de l’AMRTPE, Bissiry Coulibaly a déclaré qu’il faut également doter les médiateurs électoraux des capacités à transformer les conflits survenus entre les adversaires politiques à l’occasion des élections en opportunités de collaboration. « Le médiateur électoral est un concept nouveau au Mali. C’est une personne physique qui apporte un apaisement juridique, réel et partagé, un dénouement heureux consensuel avant, pendant et après les élections » précise le président de l’AMRTPE. Ces femmes et hommes vont contribuer à l’organisation des élections générales, transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées sur toute l’étendue du territoire nationale.
Source: Canard déchainé