Des rumeurs persistantes ont fait état de corruption dans le dernier recrutement des élèves sous-officiers de la police nationale. La direction générale de la police invite les personnes ayant payé une quelconque somme d’argent à se faire enregistrer auprès de l’inspecteur en chef de la police nationale.
La proclamation des résultats définitifs du dernier concours direct de recrutement d’élèves sous-officiers de la police nationale a suscité des commentaires et ébranlé sa hiérarchie au haut sommet. Des rumeurs persistantes de corruption où certaines personnes auraient payé des sommes d’argent pour se faire recruter ou faire recruter des candidats ont enflammé la toile. Le ministre de tutelle a instruit l’ouverture d’une enquête. Au même moment, le DG de la police rassurait de la transparence qu’a connue le processus.
Immédiatement, la direction générale de la police a, dans un communiqué, démenti fermement ces accusations, qui selon elle, sont de nature à ternir l’image de la police nationale et à semer le doute dans l’esprit des concitoyens.
Rejetant d’office ces accusations de présumée corruption, la direction générale de la police démontre toute sa volonté d’établir la vérité, montrer la transparence du processus, en invitant les candidats ayant donné de l’argent à cet effet à se déclarer.
« La direction générale de la police nationale invite toute personne ayant payé une quelconque somme d’argent pour le recrutement d’un candidat à se faire enregistrer auprès de l’inspecteur en chef de la police nationale, en précisant le montant versé ainsi que l’identité et le numéro de téléphone de la personne qui l’a perçu », précise-t-on dans ledit communiqué.
S’il faut saluer la démarche de la direction générale de la police qui vise à débusquer les corrompus, il faut reconnaître que les policiers ne font pas bonne presse au sein de la population quotidiennement victime de leurs tracasseries.
En 2007, un rapport de l’Observatoire des pratiques anormales de la CEDEAO et de l’UEMOA pour la fluidité de la circulation sur les axes routiers inter Etats avait indiqué que ‘’la police malienne serait la plus corrompue de la sous-région’’. En 2017, un autre rapport de Afrobaromètre soutenait cette dure réalité au sein de la police, qui selon son rapport, plus de 52% de la population malienne pensent que la police serait la plus corrompue des institutions.
Ousmane Morba
Source : L’Observatoire