Le parti Rassemblement malien pour le travail (RAMAT) ou parti RAHMA, a tenu, dimanche 8 juillet dernier, au Carrefour des jeunes de Bamako, son 4è congrès, marqué par le soutien du parti au Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 29 juillet prochain. Une occasion pour son président de démonter certains candidats.
Placée sous le patronage de Abdoulaye MACKO, président du parti RAMAT, la rencontre s’est déroulée en présence des responsables du parti, des délégués venus de certaines localités et des partis amis.
Selon le président du parti RAMAT, tous les candidats sont connus des Maliens, mais certains suscitent sa curiosité, notamment Aliou DIALLO, « le milliardaire», les ministres qui, une fois le portefeuille perdu, s’acharnent contre le président de la République et son pouvoir. Pourtant chacun d’eux affirme avoir bien géré son ministère comme si son département n’a rien à voir avec le reste du gouvernement. Dans ce lot, il a exclu volontiers le ministre Housseini Amion GUINDO qui dit n’avoir aucun problème avec le Président IBK ou le PM, mais qu’il a répondu à l’appel de son parti.
Par ailleurs, M MACKO juge est regrettable ce qui s’est passé entre Peulhs et Dogons. Aussi, a-t-il dénoncé certaines exactions de certains soldats contre les Peulhs, qu’il trouve ignobles et condamnables. Toutefois, a-t-il mis un bémol, de là à parler d’extermination ou de génocide, il y a un pas à ne pas franchir. Mieux, a-t-il souligné, l’armée malienne n’est pas une armée ethnique, comme dans plusieurs pays africains. La preuve, les patronymes peulhs DICKO, BAH, SANGARE, SIDIBE, etc. sont les plus fréquents de l’armée malienne, a-t-il témoigné.
Pour le cas particulier de Moussa Sinko COULIBALY, dira le président du parti RAMAT : « Mon général comme vous êtes aujourd’hui dans l’arène politique, nous allons parler de vous : voici un jeune,bombardé général par le Président Ibrahim Boubacar KEITA, à 35 ans. Il a décidé de démissionner au moment où l’armée a besoin de lui sur le champ de bataille. Nos textes le permettent, mais le comble est qu’il s’est mis à trop parler, proférant toutes sortes d’allégations contre le Chef suprême des armées, le Président de la République. Cela ne se voit qu’au Mali. Des allégations très compromettantes pour lui-même».
Et Abdoulaye MACKO d’exprimer le sentiment d’un soldat qui est sur le cham d’honneur pour défendre la patrie : «Un général est un général, quand il démissionne, il la ferme», a-t-il dit.
Parlant du Président IBK : «Mon parti soutient IBK à partir d’un bilan», a annoncé M. MACKO. La preuve, le Mali est aujourd’hui le 1er pays en matière de dépenses en armements au niveau de la sous-région. L’illustration parfaite est la montée en puissance de nos forces armées et de sécurité. Le salaire indiciaire est passé de 330, 75 FCFA à 400 FCFA ; le SMIG a passé de 28 460 FCFA à 42 800 (supérieur au salaire d’un professeur de Lycée en 1982) ; 1000 tracteurs subventionnés, la majoration des salaires et des frais de mission, etc.
En conclusion, le président du parti RAMAT a invité les Maliens à soutenir le président sortant Ibrahim Boubacar KEITA pour l’honneur et la grandeur de notre pays et de s’unir pour le Mali afin de bâtir une société de développement par le travail.
Pour rappel, le président du RAMAT-parti-RAHMA, créé en 1992, Abdoulaye MACKO, ancien consul du Mali à Bouaké (en Côte d’Ivoire), est un homme qui s’est toujours engagé pour la cause du Mali et la lutte contre l’esclavage au sein de l’Association TEMEDT.
Par Sékou CAMARA
Info-matin