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Présidentielle du 28 juillet : La Céni doute de moussa sinko

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a émis des doutes sur la possibilité de tenir le 1er tour de l’élection présidentielle le 28 juillet, dans une déclaration faite à nos confrères de  l’AFP.

 

 

Mamadou Diamoutani, président CENI

Mamadou Diamoutani, président CENI

« Il est extrêmement difficile d’organiser le 1er tour de l’élection présidentielle le 28 juillet », a déclaré jeudi soir Mamadou Diamountani, président de la Céni. « D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à relever », a-t-il ajouté.

 

 

« D’abord, il faut reconnaître que la production de la carte d’électeurs a pris beaucoup de retard. Or, c’est le seul document qui permet à l’électeur de voter, c’est non seulement la carte d’identification, mais aussi la carte d’électeur », a-t-il affirmé.

 

 

Selon lui, « il va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens en moins d’un mois, surtout quand on sait qu’il y a plus de 6,8 millions de cartes, qu’il y a beaucoup de populations déplacées ».

 

 

« Il faut se donner plus d’un mois pour que les cartes soient remises à leurs propriétaires, parce que le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », selon M. Diamountani.

 

 

Il a également mis en avant la situation à Kidal, ville du Nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) où l’armée malienne n’est toujours pas présente, en dépit d’un accord entre le gouvernement et le MNLA conclu le 18 juin à Ouagadougou.

 

 

C’est, selon lui, « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voire impossible », la tenue du premier tour de la présidentielle à la date prévue.

Un ministre a de son côté affirmé vendredi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « tout le monde est d’accord pour le report », car « nous ne voulons pas des élections bâclées ».

La décision de tenir le 1er tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France.

 

 

La France et ses alliés du MNLA exigent le maintien des dates

Cette sortie médiatique du président de la Céni a provoqué une réaction rapide des Français et des rebelles du MNLA. Vendredi, la France, qui a exercé une forte pression sur le pouvoir de transition en place à Bamako depuis le putsch de mars 2012 pour que le scrutin présidentiel ait lieu en juillet, avait affirmé qu’il se tiendrait dans les délais prévus.

 

Dans un communiqué publié samedi à Ouagadougou, les rebelles du MNLA et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), ont affirmé que rien ne justifie un report de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet 2013 sous un quelconque prétexte lié à la région de Kidal.

A. Diakité avec l’AFP

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