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PRESIDENTIELLE DE 2018 : L’ADEMA-PASJ a-t-elle commencé l’œuvre de Soutien à d’IBK ?

Le samedi 28 janvier 2017, le Comité Exécutif (C.E) du Parti ADEMA a eu à présenter ses vœux à la presse malienne comme le fait, la plupart des partis ayant pion sur rue dans l’arène politique au Mali. Ces présentations sont des occasions pour décliner certaines visions pour le futur du Parti ou du paysage politique malien. La présentation des vœux à la presse malienne le samedi 28 janvier 2017 n’a pas fait exception à la règle. La question, la plus importante à laquelle la presse s’attendait à une réponse a été répondue avec un flou, volontaire afin de noyer le poisson dans l’eau. La question était de savoir si l’ADEMA aura un candidat à l’interne ou pas?

tiemoko sangare president adema pasj

Pour toute réponse le président du Parti a dit qu’il est tôt de le dire et qu’il fallait attendre les conclusions d’un travail confié à une commission politique. Pour lui, il est donc tôt de pouvoir répondre à cette question. Cette réponse laconique veut-il dire qu’un soutien rampant de l’ADEMA-PASJ a-t-il commencé en faveur de Président IBK ?

Nous nous en doutons dans la mesure où le rapport en question dont certaines presses qui ont eu une copie pensant que ledit rapport n’est pas en phase avec les termes de références (TDR).

En effet les TDR voulaient une analyse sur la création un front de gauche, comme souhaitée par le RPM. Alors que les conclusions du rapport vont dans le sens de la présentation d’un candidat interne au Parti pour plusieurs raisons.

D’abord depuis plusieurs années, ce projet de création de Front de gauche est en cours et est devenu un serpent de mer. On en parle toujours sans jamais le voir. Ce n’est donc pas maintenant à quelques mois des élections qu’il sera une réalité.

Ensuite, nous nous rappelons que l’ADEMA-PASJ a accordé en 2007, son soutien dès le premier tour à ATT. Les auteurs de ce soutien ont commencé les manœuvres depuis un jour de décembre 2005 au ministère de la solidarité puis se sont poursuivis au Palais de Koulouba selon certaines informations dignes de foi. Ce collectif était composé de Zoumana Mory Coulibaly, Tiémoko Sangaré, Sékou Diakité, Amadou Sora, Ousmane Maïga, Adama N. Diarra, Mme Zouré, Lanceni B. Keïta, Abdoul Karim Konaté, Arouna Cissé, Yacouba Diallo.

Ces responsables auteurs de ce soutien avaient eu le soutien du président du Parti et les comptes rendus de ces réunions avec ATT lui étaient faits régulièrement. Sékou Diakité était mandaté pour cela.

Nous trouvons que ce collectif avait fait une bonne analyse de la situation à l’époque car le Président ATT avait un bilan très positif de 2002 à 2005 avec beaucoup de réalisations en terme de textes législatifs, d’infrastructures et d’innovation dans la gestion consensuelle du pays.

Exceptés quelques membres influents du C.E dont Soumeylou B. Maïga, Ibrahima N’Diaye qui n’étaient pas d’accord avec l’initiative, tous les autres membres du C.E étaient favorables à la décision.

Les sections contactées ont favorablement accueilli la décision. L’entente entre ATT et les auteurs de ce soutien était que l’ADEMA devrait être appuyée par ATT, pour avoir beaucoup de députés aux législatives et donner la présidence de l’Assemblée au Président du Parti ADEMA-PASJ.

Le nombre de ministères ADEMA dans les différents gouvernements ne devrait pas être inférieur à quatre dont deux représentants venants du groupe des douze initiateurs du projet de soutien. Cette demande a été exprimée par Zoumana Mory Coulibaly à la dernière réunion avec ATT à Koulouba en mars 2007.

C’est pourquoi, Tiémoko s’est retrouvé au Ministère de l’agriculture et Sékou Diakité au Ministère de la solidarité, le Professeur Dioncounda Traoré s’est retrouvé président de l’Assemblée Nationale. On peut dire donc qu’ATT a rempli son contrat vis-à-vis de l’ADEMA. Une autre raison a fait que l’ADEMA-PASJ a soutenu le deuxième mandat d’ATT. C’est que le bilan du premier mandat était très bon. Dans ces conditions, le candidat de l’ADEMA, ni aucun autre candidat n’avait la chance de le battre. Il fallait donc prendre en compte, cette réalité. Et si l’ADEMA était allé en compétition contre ATT, les autres partis comme l’URD, le CNID et autres allaient le soutenir de toute façon.

Vouloir donc comparer ce cas de 2007, avec celui de 2018 à venir alors que le bilan est jugé très négatif pour le premier mandat d’IBK par toutes les couches des populations maliennes, c’est aller au suicide collectif de la part du C.E.

Pour preuve, la question du nord pour laquelle il a été largement élu n’est pas prête d’être résolue. D’ailleurs elle se complique d’avantage à tel enseigne qu’on ne sait plus comment s’en sortir. Le nombre d’emplois promis à savoir 200 000 s’est soldé par la mise au chômage de 400 000 travailleurs.

La corruption a transféré son épicentre à Koulouba avec l’affaire de l’avion présidentiel et les équipements de l’armée. L’insécurité s’est étendue à partir des régions du nord jusqu’au centre et au sud du Mali.

La moitié du territoire n’est pas sous le contrôle de l’administration malienne. Elle  échappe à l’Etat. Aucune solution contenue dans l’accord dit pour la paix et la réconciliation n’a pu être mise en œuvre. Comment avec un tel bilan peut-on penser que les premiers responsables de l’ADEMA qui sont dans le Gouvernement eu ceux qui occupent des postes stratégiques veulent-ils sacrifier l’avenir d‘un si grand Parti pour leurs seuls intérêts personnels ?

La stratégie trouvée par eux, c’est de faire trainer l’analyse dudit rapport pour faire perdre du temps. De là ils pourront dire qu’il est tard de lancer le processus de choix d’un candidat à l’interne. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que les structures à la base sont déterminées à avoir leur candidat à l’interne. Pour ces structures, l’ADEMA en tant que deuxième force politique du Mali est naturellement le challenger du RPM dans les conditions normales. Au lieu d’assumer cette responsabilité, les premiers responsables du Parti trouvent pour leurs seuls intérêts à dire qu’il faut accompagné l’adversaire  c’est-à-dire le RPM en 2018.

En politique, un principe est clair, pour se faire respecter, il faut montrer de quoi l’on est capable. Il faut sortir ses griffes et assener des coups à l’adversaire afin qu’il te prenne au sérieux. L’Etat dans lequel se trouve la gouvernance actuelle du pays exige l’alternance, avec une nouvelle offre politique à proposer au peuple par les cadres de l’ADEMA-PASJ.

A défaut de cela, plusieurs structures à la base promettent de soutenir la troisième force politique à savoir l’URD, ainsi les premiers responsables de l’ADEMA-PASJ auront terminé d’assassiner leur Parti pour les beaux yeux d’IBK.

Ivette GUINDO

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