C’est le vendredi prochain que les Rwandais se rendront aux urnes pour choisir leur président de la République. Ici, la campagne se déroule dans la ferveur et dans une ambiance de fête démocratique, avec une majorité qui veut que Paul Kagamé continue.

Dès que vous débarquez à l’aéroport de Kigali, la première chose qui frappe est le drapeau du FPR, le Front patriotique rwandais, le parti de Paul Kagamé.

7 millions de Rwandais doivent, le vendredi 4 août prochain, choisir entre le président Paul Kagamé, du Front patriotique Rwandais, père du Rwanda moderne et deux autres candidats.

La Commission électorale rwandaise (NEC), finalement, a retenu les 3 candidats. Il y avait 4 autres candidats indépendants dont les dossiers n’étaient pas complets.

Les deux autres candidats sont d’abord : Philippe Mpayimana, 46 ans, un journaliste de formation. C’est un quasi-inconnu ici, puisqu’il a quitté en 1994 le pays pour la RDC, en même temps que des centaines de milliers de Rwandais Hutus, fuyant l’avancée du FPR de Paul Kagame qui, à l’époque, allait mettre fin au génocide des Tutsis et prendre le pouvoir. Philippe Mpayimana était rentré d’exil en février pour présenter sa candidature au nom de « l’alternance », avait-il déclaré.

Après lui, on peut citer un autre candidat, Frank Habineza, un transfuge du Front patriotique rwandais (FPR). C’est le président du Parti démocratique vert, une formation d’opposition.

Paul Kagame, né le 23 octobre 1957 à Tambwe au Rwanda, est le président de la République du Rwanda depuis le 17 avril 2000, après avoir été vice-président et ministre de la Défense de 1994 à 2000.

Les Rwandais lui sont reconnaissants pour les réformes qu’il a su mener. « Il est resté un homme du peuple. Quand il dit de faire, il est devant pour donner l’exemple », explique un confrère d’ici.

Alexis Kalambry

(envoyé spécial à Kigali)

Source: lesechos