Les préparatifs pour la présidentielle du mois de juillet 2018 se poursuivent au Mali. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta a reçu, ce lundi, les responsables de l’instance dirigeante de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), principale formation politique alliée du pouvoir au sein de la majorité présidentielle, pour parler du futur scrutin. L’Adema est divisé entre partisans d’un soutien à la candidature au président IBK dès le premier tour, et les partisans d’une candidature interne au parti.
Interrogés séparément à la fin de la rencontre, trois membres du comité exécutif de l’Adema confient : « Ca s’est bien passé ». Il est clair dans l’esprit des invités que le président-candidat IBK tient au soutien de l’Adema dès le premier tour de la présidentielle au sein d’une plateforme. Et pour tenter de les convaincre, il a raconté cette anecdote : récemment, il était en visite privée dans un quartier de Bamako, non loin du siège du parti Adema. Il a failli rentrer à l’intérieur du siège parce que l’Adema est sa première famille politique.
Au cours de la rencontre qui a duré plus d’une heure, IBK emmitouflé dans un ensemble gris-clair a joué à la séduction. Certains sont tombés sous son charme. Mais en des termes à peine voilés, des membres de la délégation de l’Alliance pour la démocratie au Mali ont dit au président IBK que son parti, le RPM, au sein de la majorité était politiquement glouton. « Moi, je suis au-dessus du RPM, travaillons ensemble », a insisté le président dans une salle du palais quasiment contiguë à son bureau chichement meublé.
Concrètement, l’Adema va faire une offre politique : soutien négocié, un programme commun sur papier pour soutenir la candidature dès le premier tour de l’actuel locataire du palais de Koulouba. Maintenant, le plus difficile sera de faire valider cette offre, cette option, par les 55 sections de l’Adema lors d’une réunion prévue avant la fin de cette semaine.
Source: RFI