Au Mali, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a reçu à la Primature ce samedi une douzaine de candidats comme Soumeïla Cissé ou Cheick Modibo Diarra, ou leurs représentants. Les observateurs internationaux étaient également présents. Au menu des discussions, l’insécurité, la validité du fichier électoral ou encore la question des procurations. Une réunion qui a abouti à quelques avancées.
Les candidats ou leurs mandataires, une dizaine de personnes, sont arrivés dans une ambiance très détendue. Accolades et grands sourires se sont succédé. Tous n’étaient pas présents ou représentés mais les têtes d’affiche étaient là, à savoir Soumaïla Cissé ou encore Cheick Modibo Diarra. Le président Ibrahim Boubacar Keïta était représenté par l’ancien ministre, Mamadou Gaoussou Diarra. Le Premier ministre est arrivé peu après. Soumeylou Boubèye Maïga s’est d’abord entretenu avec les observateurs internationaux, notamment de l’Union européenne et de l’Union africaine.
Sur la question des procurations, il y a quelques jours, une directive du ministère de l’Administration territoriale autorisait un mandataire à voter à la place d’une personne sans être inscrit dans le même bureau de vote. L’opposition redoutait de voir fleurir les procurations dans tout le pays. Le Premier ministre a donc accepté ce samedi matin le retrait de cette directive.
Autre avancée, les observateurs nationaux sont désormais autorisés à assister aux commissions de centralisation des bulletins de vote, après le scrutin, dans chaque cercle et au niveau national. Une mesure qui était chère à la mission d’observation de l’Union européenne.
En ce qui concerne la question de la validité du fichier électoral et celle des territoires où l’insécurité ne permet pas un scrutin transparent, il n’y a pas eu d’avancée notoire. Les candidats, soutenus par les observateurs, demandent notamment que soit transmise, dès maintenant, une liste des communes où le scrutin n’aura pas lieu. Une requête sur laquelle le Premier ministre ne s’est pas encore prononcé.
Quant au fichier électoral, tous les candidats s’accordent à dire qu’il n’est pas valide mais pour autant, chacun maintient sa candidature. « Personne ne s’attend à une élection parfaite » a conclu Soumeylou Boubeye Maïga, en conférence de presse.
Rfi.fr