Certains Américains ont déjà commencé à voter pour la présidentielle du 8 novembre. Ils bénéficient de ce que l’on appelle le « vote anticipé ». Ce n’est pas forcément du vote par correspondance, et cela permet aux électeurs qui, par exemple, ne pourront pas s’absenter de leur bureau le mardi 8 novembre, de remplir leur devoir de citoyens. Ces électeurs sont très courtisés par les candidats dans un pays ou l’abstentionnisme atteint 40%.

Avec notre correspondante à Washington,Anne-Marie Capomaccio

En suivant les candidats en meeting, on a une idée de la carte d’ouverture des bureaux de « vote anticipé ». Hillary Clinton était jeudi 28 septembre dans l’Iowa par exemple, premier jour d’ouverture de ces bureaux.

Les citoyens qui votent en avance appartiennent à deux catégories : les convaincus, ceux qui ne changeront pas d’avis et vont mettre leur bulletin dans l’urne le plus tôt possible, et la très grande majorité de ces électeurs qui après avoir regardéle premier ou le deuxième débat ont enfin fait leur choix. C’est pourquoi le programme des meetings s’intensifie.

Ce vote anticipé s’accompagne d’une campagne d’incitation à l’inscription sur les listes électorales. Chaque Etat a sa propre règle, et l’on peut parfois s’inscrire jusqu’au dernier jour. Dans l’équipe d’Hillary Clinton, des volontaires, comme Linda Sheih en Caroline du Nord travaillent d’arrache-pied.

« A ce stade avancé de la campagne, témoigne-t-elle, chaque électeur supplémentaire enregistré vaut de l’or. Dans le comté ou j’habite, 30% des gens ne sont pas inscrits sur les listes ! Et pour être honnête, le vivier de voix se trouve dans la communauté hispanique. »

Les « votes anticipés » représentent 30% des bulletins, on comprend pourquoi ces électeurs sont très courtisés dans une élection où les deux candidats sont au coude à coude.

RFI