Considéré depuis le début des primaires comme un « homme dangereux », un « sociopathe narcissique », Donald J. Trump, le candidat républicain à la maison blanche, est rattrapé par son passé : révélations sur ses propos sexistes, témoignages d’attouchements sexuels. Le magnat de l’immobilier est de plus en plus en mauvaise posture à moins d’un mois de la présidentielle.
Décidément, rien ne s’arrange aux Etats-Unis pour Donald J. Trump, le candidat républicain à la 58ème élection présidentielle qui se tiendra le 8 novembre prochain Le magnat de l’immobilier continue de chuter après les séries de révélations sur son passé. Et cela, à seulement 26 jours de la date fatidique de la bataille de la présidentielle qui l’opposera à Hillary Clinton, sa rivale démocrate. Depuis la révélation d’une vidéo remontant à 2005 par le Washington Post, le 7 octobre, où il tient des propos obscènes à l’encontre des femmes, Donald Trump s’est attiré la foudre des apparatchiks du parti conservateur qui lui ont retiré leur soutien. C’est le cas de Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, qui a décidé de ne plus faire campagne pour lui. Il en est de même pour John McCain, Mitt Romney, Condoleezza Rice (ancienne secrétaire d’Etat) ainsi qu’Arnold Schwarzenegger. « Le comportement de Donald Trump et la révélation de ses propos avilissants concernant les femmes et ses vantardises d’agressions sexuelles, rendent impossible tout soutien, même conditionnel, à sa candidature », a déclaré le sénateur John McCain.
Hier mercredi 12 octobre, le ciel du parti républicain s’est encore une fois assombri. Deux femmes, Jessica Leeds et Rachel Crooks ont confié au quotidien New York Times, proche du camp démocrate, leurs témoignages sur des attouchements sexuels, qu’elles auraient subies de la part de Trump après que ce dernier eut nié, lors du débat du 9 octobre denier, les propos qu’il a tenu dans la vidéo. Les témoignages d’autres femmes ont été rapportés par d’autres médias tel que Palm Beach Post, en Floride. Il ne fait pas de doute que ces révélations et témoignages sont un coup dur pour Trump. Le candidat à la fameuse mèche blonde n’a pas hésité à s’attaquer au Grand Old Party (Parti républicain) : « C’est très agréable d’avoir été libéré des menottes, je peux maintenant me battre pour l’Amérique comme je veux », a-t-il écrit sur Twitter mardi. Il a renchéri en disant que les républicains qui renoncent à le soutenir sont « déloyaux et pires que cette tordue d’Hillary. Ils ne savent pas comment gagner, je vais le leur apprendre! »
Ainsi, hier, mercredi 12 octobre, en campagne en Floride, il a déclaré : « Si je ne gagne pas le 8 novembre, je considérerai cela comme la plus grande perte de temps, d’énergie et d’argent. » Il reste à voir si Trump peut encore gagner la présidentielle américaine. Il y a un an, c’était possible. Mais le problème est qu’il est de plus en plus en train de se départir de son apparence de candidat responsable et modéré. Comme l’a prouvé ses déclarations, lors du deuxième débat, selon lesquelles Bill Clinton, l’époux de Hillary Clinton, aurait abusé des filles lorsqu’il était président. « Si les ténors du Grand Old Party conservateur lâche aujourd’hui Donald Trump, c’est bien sûr parce qu’ils ne sont plus trop assurés de son succès pour l’élection de novembre et redoutent éventuellement la politique qu’il pourrait mener en cas de victoire, mais ils veulent surtout conserver leur influence décisive sur le Congrès américain. C’est à dire rester à tout prix majoritaire au Sénat et à la Chambre des représentants. », écrit Pierre Morville, chroniqueur au Quotidien d’Oran (Algérie).
Source: journaldumali