Enlevées en avril 2014 par Boko Haram, 21 lycéennes de Chibok ont été libérées hier jeudi. Alors que 179 autres restent aux mains des ravisseurs. Le Président Buhari a promis de les faire libérer.
C’était l’une des promesses de campagne de Mahamadou Buhari en 2015 : retrouver les lycéennes de Chibok enlevées. Ces derniers mois, au Nigeria, les critiques s’abattaient sur Buhari pour son incapacité à tenir sa promesse. Jeudi 13 octobre, 21 lycéennes de Chibok, enlevées par Boko Haram en 2014, ont été libérées à l’issue des négociations entre le gouvernement nigérian et le groupe terroriste, avec l’entremise du Comité international de la croix- rouge (CICR) et le gouvernement suisse.
Les jeunes femmes auraient été libérées contre quatre combattants de Boko Haram, au cours d’un échange dans le nord du Nigéria. « Ce n’était pas un échange », a démenti le gouvernement nigérian. Une fois libérée, elles ont d’abord subi un contrôle médical et psychologique. Selon le ministre nigérian de l’Information, Lai Mohamed, « Ce n’est qu’une première étape, et nous pensons que cela nous conduira à libération de toutes les filles. (…)Cela ne veut pas dire que nous mettons fin aux opérations militaires mais cela pourrait être une autre manière de conduire les contre-offensives dans cette guerre contre la terreur ». En effet, 179 filles restent toujours aux mains des djihadistes de Boko Haram. En avril 2014, ce sont 274 filles qui avaient été enlevées, 57 d’entre elles se sont enfuies.
Il reste que la secte islamiste Boko Haram reste active dans la région. Comme l’a prouvé, mercredi 12 octobre, l’explosion d’une bombe à la gare de Maïduguri. Et cela, malgré l’intervention militaire des pays tels que le Tchad, le Cameroun, le Niger ainsi que le Nigeria. De 2009 à nos jours, l’insurrection armée de Boko Haram a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés. En 2014, le rapt de ces jeunes filles avait suscité des débats sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter avec la création du hashtag #Brinbackourgirls (« Ramenez-nous nos filles »). En visite en Allemagne, le président Buhari a promis de faire libérer les autres lycéennes. Jeudi, les chefs d’Etat-major des pays du lac Tchad ont décidé de donner un assaut final contre Boko Haram qui, de l’avis de nombre d’observateurs, est en position de faiblesse.
Source: journaldumali