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PRESIDENTIELLE-2018 : Ils sont candidats juste pour devenir ministres

Le 29 juillet au soir, à la proclamation des résultats sortis droit des scrutins, les masques tomberont pour le plus grand bonheur du grand peuple du Mali.

L’histoire retiendra qu’en 2018 ils furent 24 à prétendre à la magistrature suprême en terre malienne. La seule élection présidentielle aura engrangé la faramineuse somme de 600 millions de F CFA si l’on s’en tient à la caution fixée à 25 millions. En réalité ces investissements ne sont pas le fruit du hasard ou de la prétention réelle des candidats. Pour un grand nombre d’entre eux, à défaut d’être président, ils convoitent le poste de ministre.
Beaucoup d’entre eux savent à merveille que leur électorat tournera inévitablement entre le chiffre de 0 %. Ce qui revient à dire qu’hormis leur bande d’amis d’enfants et d’épouse ils n’auront aucune voix. Mais se croyant plus malins que tous ils font semblant de prendre le risque. On se demande en conséquent où va le Mali ?
Personne n’est dupe. Le peuple malien mettra chacun dans ses petits souliers. Les partis classiques sont bien connus de tous au Mali. Au nom de la cupidité du pouvoir, certains ont créé de toutes pièces leur parti croyant berner les citoyens.
Ils n’ont ni conviction ni vision. A la tombée des résultats, ils mordront leurs doigts et regretteront d’avoir jeté 25 millions de F CFA par la fenêtre. Une chose est claire les services d’urgence des hôpitaux et des centres de santé ne vont point désemplir.

Des figurants
L’élection présidentielle d’un pays ne s’improvise pas. Elle se prépare en amont avec un projet de société bien ficelé. Ce qui est loin d’être le cas de la grande majorité des prétendants au pouvoir. Les plus futés d’entre eux ont pris la tangente pour ne pas se faire humilier. La stratégie n’a pas été difficile à trouver.
Certains se sont battus corps et âme pour devenir directeur de campagne d’un parti qui n’est pas le leur. Cela restait la seule manière de sauver la face. Quant au jeune loup Moussa Mara, celui-ci traité d’assoiffés de pouvoir dans la conception générale, s’est agrippée à Cheick Modibo Diarra pour faire bonne figure.
L’honorable Hadi Niangado alias Joe Walaki n’a pas trouvé mieux à faire que de pondre le dernier né des partis MPM en portant ce bébé sous le bras pour rejoindre le père de son ami le député businessman Karim Kéita. Une manière détournée de sauver son fauteuil à côté du beau-père du fiston national.
En regardant la liste de près, la déception est grande. En effet, comment comprendre la candidature de certains comme Yeah Samaké, le général Moussa Sinko Coulibaly, Mme Kanté Djénéba Ndiaye, Mamadou Traoré, Harouna Sankaré. On comprend aisément que c’est juste une manière sournoise de devenir de futurs ministres, c’est-à-dire qu’ils se feront rembourser très rapidement leurs sous en étant invités dans l’attelage gouvernemental.
D.K LA SIRENE

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