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Présidentielle 2018 : Enfin, le manifeste du CDR de Ras Bath dévoilé

Le Manifeste tant attendu du Collectif pour la défense de la République (CDR) de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath a été rendu public hier, lundi 21 mai 2018 à la faveur d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse de Bamako. Ce manifeste de 21 pages déjà distribué à 25 partis politiques et candidats comprend deux parties : une première partie consacrée aux valeurs, missions et vision de l’alternance et une seconde partie consacrée aux propositions sectorielles. Dans ce manifeste, le CDR prône le renforcement du système démocratique malien, la lutte contre la corruption, contre l’insécurité, contre le népotisme, contre le chômage des jeunes, bref, la bonne gouvernance dans les secteurs de la santé, de l’éduction, de la justice, de l’économie etc. « On va soutenir un candidat qui respectera notre vision à la suite d’une négociation. Et on va négocier avec tous les candidats sauf Boua (IBK). Même si le RPM a un autre candidat, on va négocier avec ce dernier mais pas avec Boua. On a évalué le bilan de Boua, il a échoué à tout égard…Les Maliens veulent le Changement et celui-ci s’incarne d’abord par le choix d’une nouvelle classe de gouvernants compétents, honnêtes et travailleurs », a souligné Ras Bath.

Cette conférence de presse était animée par le porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR), Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, en présence de Me Zana Koné, Boubacar Yalkoué du CDR, des militants et sympathisants du CDR. « Le Collectif pour la Défense de la République «CDR » est un regroupement d’associations, d’organisations et d’acteurs de la société civile né de la volonté collective et citoyenne dans le but de mener un combat commun autour de certains idéaux et la promotion des valeurs Démocratiques, Républicaines, de Justice, de Paix et de Bonne Gouvernance », a déclaré Ras Bath. Avant d’ajouter que ce manifeste n’est ni un programme de société avec des indications calendaires ni un pamphlet. Il ambitionne, dit-il, le renforcement du système démocratique malien  et est mu par la ferme volonté de sortir de la démocratie purement électoraliste par la redynamisation de la place et du rôle des citoyens dans la conduite des affaires publiques. Selon le conférencier, ce manifeste de 21 pages déjà distribué à 25 partis politiques et candidats comprend deux parties : une première partie consacrée aux valeurs, missions et vision de l’alternance et une seconde partie consacrée aux propositions sectorielles. « Notre Collectif se donne pour mission : la sensibilisation et formation sur des questions de citoyenneté et de civisme, la veille citoyenne sur les grands dossiers de la nation, l’appui et l’accompagnement des projets et programmes allant dans le sens de la bonne gouvernance, des droits de l’homme, de la justice, du développement durable, de la paix et des valeurs républicaines, démocratiques et socio culturelles du Mali. La promotion de toute solution durable s’inscrivant dans l’amélioration des conditions de vie de nos populations avec une attention particulière pour l’éducation, l’emploi, la formation et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes », révèle le Manifeste. De manière spécifique, le CDR s’engage à participer activement au développement politique et socio-économique de la Nation, à encourager et soutenir toutes les initiatives de développement et d’épanouissement à l’endroit de la jeunesse et des populations défavorisées. « Notre vision de l’Alternance est celle d’un changement de système démocratique basé sur une citoyenneté qui influence positivement le renouveau du leadership, impulse l’avènement du bon gouvernement, mutualise l’expérience et l’expertise. Les Maliens veulent le Changement et celui-ci s’incarne d’abord par le choix d’une nouvelle classe de gouvernants compétents, honnêtes et travailleurs », a souligné le conférencier. Le modèle de gouvernance du CDR est de restaurer la confiance. « Notre conception de la bonne gouvernance va au-delà de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite bien que prioritaires. Elle touche au développement socio-économique, la responsabilité régalienne de l’Etat à assurer un cadre de vie décent et l’accès aux services sociaux de base. Nous préconisons l’instauration du « Bon Gouvernement » pour arriver à la bonne gouvernance », précise le Manifeste.

Le CDR veut avoir 15 députés pour contrôler l’action gouvernementale

Comme proposition, le CDR souhaite la modification du  statut de la cour constitutionnelle ainsi que la durée, le mandat, le mode de désignation de ses membres de manière à asseoir son indépendance vis à vis des institutions dont elle est chargée de contrôler les actes. « S’il existe un phénomène qui met en danger la démocratie dans notre pays, c’est bien plus le manque de confiance de plus en plus croissant des citoyens envers les institutions mais aussi et surtout envers ceux en charge de la gestion de la chose publique et ceci est essentiellement dû à la corruption, le népotisme et le trafic d’influence généralisés. Considérant que la corruption est la mère des maux, lutter contre elle sous toutes ses formes est la mère des batailles à engager immédiatement », a déclaré le conférencier. En outre, le CDR souhaite la revalorisation de tous les salaires en partant du SMIG pour que tout malien ayant un emploi salarié puisse faire face à ses charges élémentaires et de ce fait être dissuadé de corrompre ou de se laisser corrompre. Le CDR souhaite aussi la création d’une faculté de médecine à Sikasso et Mopti. Par ailleurs, le Manifeste du CDR dénonce l’insécurité grandissante et la recrudescence d’attaques de toutes sortes partout dans le pays occasionnant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines. « Notre vision dans le domaine de sécurité est de faire du Mali le havre de paix et de sécurité qu’il fût jadis et où les populations et nos visiteurs se sentent à nouveau en sécurité afin de vaguer sereinement à leurs activités quotidiennes. Pour ce faire, le Mali a un besoin impératif de se doter de forces de sécurité et d’une armée de métier, mieux formées et mieux équipées afin de faire face à leurs missions de sécurisation des personnes et des biens et de défense de l’intégrité du territoire national », a indiqué le conférencier. Dans ce manifeste, le CDR prône le renforcement du système démocratique malien, la lutte contre la corruption, contre l’insécurité, contre le népotisme, contre le chômage des jeunes, bref, la bonne gouvernance dans les secteurs de la santé, de l’éduction, de la justice, de l’économie etc. « On va soutenir un candidat qui respectera notre vision à la suite d’une négociation. Et on va négocier avec tous les candidats sauf Boua (IBK). Même si le RPM a un autre candidat, on va négocier avec ce dernier mais pas avec Boua. On a évalué le bilan de Boua, il a échoué à tout égard », a dit Ras Bath.  A l’en croire, le CDR veut avoir 15 députés à l’Assemblée nationale à l’issue des futures échéances législatives pour pouvoir contrôler l’action gouvernementale. Enfin, il dira que l’opposition a bien compris ses critiques que la majorité.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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