Pour tromper les Guinéens en leur faisant croire que ses déplacements servent à quelque chose, Alpha Condé et ses partisans ont organisé une rencontre à Paris, le jeudi 5 mars, dernier. La rencontre a eu lieu dans les locaux du patronat français. Mais, malheureusement pour le Koro, il n’y a pas eu une grande affluence. Des pointures du CAC 40 n’y étaient pas, non plus.
A la place du patronat français, Alpha Condé a conféré avec une poignée d’affairistes qui veulent profiter sur notre pays, actuellement dirigé par un président insouciant pour son avenir. La Guinée en pleine décomposition économique et sociale, tous les charognards du monde entier planent au-dessus d’elle avec un appétit insatiable.
Devant quelques individus sans importance, Alpha Condé a joué son numéro habituel «Tout va très bien en Guinée». Il s’est lancé dans ses fanfaronnades délirantes du genre «Ebola est éradiqué en Guinée», «La Guinée est un pays sûr pour les affaires», «L’Afrique a besoin d’un plan Marchal», des bla-bla-bla que des bla-bla,… Mais, cette fois-ci, son numéro n’a pas fait rire à son auditoire.
Très vite, M. Condé sera pressé par les questions brulantes et embarrassantes pour lui. Des questions relatives à l’élection présidentielle lui seront posées par des participants.
«Il semble qu’il y a un risque de violence en Guinée. Monsieur le président, comment voyez-vous la prochaine élection présidentielle?» diplomatiquement, lui interroge-t-on. En d’autres termes, on lui demande s’il sera réélu sans recourir à la fraude puisque cela provoquera surement des violences.
Son enthousiasme est ainsi douché et laissera place à l’énervement. Vigoureusement mais peu convaincant, Alpha Condé est rentré dans des explications du comment et du pourquoi il sera élu dès le premier tour. Vous avez bien lu : «dès le premier tour». Il a mis en avant son prétendu bilan économique. Il s’est trouvé des excuses en accusant l’épidémie Ebola qui aurait entravé ses grandes réformes.
Alpha Condé s’en est mêlé les pinceaux. Et puis, c’est le dérapage. Pour convaincre qu’il n’y aura pas de violences électorales, Alpha a révélé qu’il compte sur la gendarmerie et la police pour réprimer tout fauteur de trouble. C’est la stupéfaction dans la salle. Tout le monde comprend qu’Alpha est prêt à massacrer les Guinéens pour garder son fauteuil. Alpha Condé a oublié qu’il était à Paris et non à Conakry. Il avait en face de lui un auditoire averti et bien informé. En France, la gestion d’une élection n’est pas du ressort de la gendarmerie et de la police. Mais, le mal est fait. Alpha vient de rater sa campagne de communication.
Etonnamment, M. Condé n’a pas fait allusion à l’Armée. Pour quelle raison? L’avenir nous le dira.
L’opposition est désormais avertie. C’est à elle maintenant de prendre les dispositions pour éviter aux Guinéens un deuxième mandat d’Alpha Condé.
A Soumah pour www.guinee58.com
