Le secrétaire général de Amnesty international, Salil Shetty était dans nos murs depuis le 27 novembre, jour de l’arrestation du général putschiste Amadou Haya Sanogo. Une heureuse coïncidence que l’arrivée du secrétaire général de cette organisation internationale de défense de droits de l’homme coïncide avec l’arrestation d’un auteur de crimes en l’occurrence le général Sanogo dont Amnesty international a toujours réclamé son jugement ?
En tout cas, cette visite était programmée depuis plus de deux mois et des demandes d’audience ont été envoyées à Koulouba par la section malienne de Amnesty international. Des demandes auxquelles le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita n’a jamais répondu. Finalement, le secrétaire général de Amnesty international, Salil Shetty est venu passer son séjour sans être reçu ni par IBK, ni par le ministre de la Défense. En tout cas jusqu’à midi dans la journée de ce samedi où il a animé une conférence de presse à la maison de la presse.
Au terme de son séjour ce samedi 30 novembre, c’est un Salil Shetty, avec lui toute la famille de Amnesty international, qui est meurtri par ce manque de considération des autorités maliennes envers son organisation.
En effet, il était prévu que lors de cette audience que le secrétaire général de Amnesty international évoque la situation des violations de droits de l’homme au Mali depuis la crise à nos jours. Certains disent que c’est d’ailleurs la venue du secrétaire général de Amnesty international qui aurait précipité l’arrestation du général Sanogo et qu’IBK a refusé de recevoir M. Salil Shetty pour ne pas montrer à l’opinion qu’il a agi sous la pression de cette organisation internationale de défense des droits de l’homme.