Triste jour de mercredi 27 novembre 2013 pour le général putschiste, Amadou Haya Sanogo. Ce jour-là c’est un commandant de l’armée à la tête d’un commando lourdement équipé et majoritairement composé d’éléments du 42e Echelon tactique interarmes (ETIA) qui se présente devant lui pour lui signifier son arrestation.
L’intéressé voulut donc faire prévaloir son grade de général, mais il ne finira pas de s’exprimer quand le commandant en question lui administre une belle gifle, l’arrête, le menotte avant de le jeter dans l’arrière d’un pick up, tout tremblant et en train de pleurnicher, pour prendre la direction de l’école de gendarmerie de Faladiè qui avait été vidée de ses élèves la veille de l’évènement.
Sur le chemin, le général s’est endormi dans le véhicule. Il arrive devant le juge Karembé qui l’y attendait de pied ferme. Il est auditionné, inculpé et mis sous mandat de dépôt. Pendant ce temps, c’est une perquisition qui a été menée à son domicile sis à la Base aérienne où les limiers retrouvent des tas de gris-gris, du nom de ces objets de sorcellerie sensés protéger son auteur.
Cette arrestation aurait mis le colonel Diamou Kéita, actuel Directeur général de la gendarmerie et nommé par Sanogo après le coup d’Etat du 22 mars, dans tous ses états. Lui qui a tant joué au dilatoire par rapport à l’exécution du mandat d’amener émis par le juge Yaya Karembé contre le général Sanogo. Selon nos sources, c’est finalement le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga qui aurait décidé de passer par cette troupe d’élite de l’armée pour amener Sanogo devant le juge.
Abdoulaye Diakité