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Présence militaire étrangère au Burkina : Le MBDHP/Séno se pose des questions

La section provinciale du Séno du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a organisé, ce 13 décembre 2019 à Dori, un piquet de grève pour réclamer justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, 21 ans après leur mort. Ce fut aussi l’occasion de dénoncer la présence militaire étrangère dans la sous-région et en particulier au Burkina Faso.

La région du Sahel étant sous le coup de l’Etat d’urgence, les membres du MBDHP ne pouvaient pas sillonner les rues de la ville de Dori pour dénoncer l’impunité dans l’affaire Norbert Zongo. Ainsi, c’est le siège du MBDHP/Séno qui a servi de cadre au piquet de grève de 8h à 16h. L’ODJ et plusieurs autres organisations de la société civile, ainsi que les étudiants de la région du Sahel, étaient présents.

Après la lecture du message national, les questions ont tourné autour l’extradition de François Compaoré. A l’issue des éléments de réponses apportés par Hoeffi Dicko, président du MBDHP/Séno, une communication sur la présence militaire étrangère dans la sous-région et au Burkina a été servie aux participants. « Pourquoi ces militaires sont-ils en Afrique ? Pourquoi Barkhane n’arrive pas à vaincre le terrorisme ? Sont-ils là pour protéger les Africains ? » Ce sont autant de questions que les participants ont adressées au communicateur Arnaud Nanéma.

De l’avis de ce dernier, la présence militaire étrangère est une stratégie de reconquête de l’Afrique qui ne dit pas son nom. A l’en croire, ces militaires sont là pour les intérêts de leurs pays, car l’Afrique est un immense réservoir de matières premières, et ce sont ces matières premières que ces Occidentaux convoitent.

Arnaud Nanéma note qu’en plus de la France, toutes les grandes puissances ont une représentation militaire en Afrique (Côte d’Ivoire, Mali, Gabon, Burkina, Niger, Tchad, Centrafrique…). « Pour une Afrique libérée, il ne faudra pas que la lutte soit isolée ; la jeunesse africaine doit s’unir et lutter pour une Afrique indépendante », a lancé le communicateur.

Après trois heures d’échanges, les participants ont souhaité que l’extradition de François Compaoré soit faite dans les plus brefs délais. A l’endroit du gouvernement, ils ont aussi souhaité que la présence militaire étrangère au Burkina Faso soit clarifiée à la population.

Daoula Bagnon

Correspondant Dori

 

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