Au Mali, près de mille écoles privées fonctionnent sur la base de faux documents. La révélation est faite par l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite. L’association des promoteurs d’écoles privées dit ne pas être informée de cette situation.
L’enseignant pédagogue Morikè Dembélé ne fait pas dans la dentelle. Pour lui, « ce rapport de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite a décelé l’une des épines redoutables qui anéantissent l’éducation au Mali », Il affirme que c’est cette tricherie qui favorise la floraison des écoles privées. « Les cadres du pays sont les premiers grands fossoyeurs des ressources de l’économie du pays. Voyez-vous combien de millions, combien de milliards sont dépensés pour les écoles privées alors que cette manne financière pouvait servir à construire, à équiper, à recruter et à former des enseignants » regrette-t-il.
De son côté, l’association des promoteurs d’écoles privées du Mali, demande à tous ses membres de rester sereins. Ses responsables disent attendre l’interpellation des autorités scolaires pour situer les responsabilités sur cette affaire. « Nous prenons acte et sur la circonstance nous ne saurons apprécier que quand on sera associé à l’interne. En ce moment que chacun reste serein et on reste derrière nos associations respectives ». Ces propos sont de Boulkassoum Touré, le président de l’association des écoles privées du Mali.
Au Mali les écoles privées poussent comme des champignons. Selon des acteurs du domaine il est difficile voire impossible de dire avec exactitude le nombre d’établissements privés dans le pays.
Studio Tamani