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Préparation du projet de budget d’Etat 2016 : DANS L’ESPRIT DES DIRECTIVES DE L’UEMOA

Les innovations permettront de passer d’une logique de gestion budgétaire basée sur les moyens à une logique axée sur le résultat

UEMOA Union economique monetaire ouest africaine CEMAC Communaute economique monetaire Afrique centrale

La préparation technique du projet de budget d’Etat constitue depuis quelques années, un cadre de concertation privilégié entre les ordonnateurs et les exécuteurs, en charge de la gestion des finances publiques et de la mise en œuvre de nos politiques de développement. Cette réunion technique annuelle s’emploie à renforcer la participation de tous les acteurs du processus décisionnel du budget et à accentuer la transparence dans la présentation des informations budgétaires en relation avec les politiques macroéconomique et sectorielle en vigueur. Le cadre fédère donc les politiques et stratégies de développement conduites par l’Etat et garantit leur cohérence.
Dans cette optique, le ministère de l’Economie et des Finances, à travers la direction nationale du budget et en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, a organisé hier l’atelier national de concertation pour le lancement des travaux de préparation du projet de budget d’Etat 2016 et du budget-programme 2016-2018. L’exercice a eu pour cadre l’hôtel Azalaï Salam.
Les travaux techniques de cette revue ont réuni autour du secrétaire général du département de l’Economie et des Finances, Mme Sidibé Zamilatou Cissé, et du directeur général du budget, Sambou Wagué, le président de la Section des comptes de la Cour suprême, le coordinateur du Groupe thématique économie et finances, le Vérificateur général, le Contrôleur général des services publics, les gouverneurs des régions et les responsables des administrations centrales. Etaient également présents les ordonnateurs secondaires délégués, les administrateurs de crédits, comptables, contrôleurs des finances et les représentants des partenaires techniques et financiers, bref les représentants de tous les services et institutions en charge de la gestion des finances publiques.
L’atteinte des objectifs prioritaires du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017 exige une bonne préparation du budget de l’Etat, laquelle nécessite une large concertation de tous les acteurs concernés par la bonne utilisation des ressources publiques. La rencontre visait donc à recueillir les préoccupations, suggestions et recommandations de ces acteurs, mais aussi à partager avec eux les contraintes socioéconomiques liées à la préparation de la loi de finance 2016. Ces échanges permettront ainsi de disposer, pour l’année 2016, d’un avant-projet de budget reflétant les priorités de l’Etat.

Ce cadre de concertation national a surtout pour but de renforcer la participation et la concertation dans le processus décisionnel des choix budgétaires déterminés sur la base des normes édictées par les nouvelles directives communautaires, notamment le principe de sincérité budgétaire, l’introduction de deux nouvelles classifications budgétaires (la classification programmatique et la classification fonctionnelle), la réforme de l’exécution du budget instituant chaque ministre et président d’institution comme ordonnateur principal des crédits de son département ou institution ainsi que les réformes des modes de gestion budgétaires instituant un responsable de programme qui devient désormais la clef de voûte de la gestion budgétaire, a détaillé le secrétaire général du département de l’Economie et des Finances.
Ces innovations des nouvelles directives communautaires de l’Uemoa permettront, selon Mme Sidibé Zamilatou Cissé, de passer d’une logique de gestion budgétaire basée sur les moyens à une logique axée sur le résultat. « Elles renforcent la participation dans le processus décisionnel du budget, la transparence dans la présentation des informations budgétaires en relation avec les politiques macroéconomique et sectorielle. Elles permettent aussi et surtout de renforcer le contrôle externe de la performance des administrations par le pouvoir juridictionnel. Car la crédibilité de notre système de gestion des finances publiques est fonction de sa transparence, c’est la raison pour laquelle le gouvernement a, dans le cadre des directives de l’Uemoa, procédé à la transposition dans la législation nationale de la directive n°6 portant loi de finances et la directive n°1 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques. Et l’adoption de ces textes traduit notre volonté de changer l’ancrage institutionnel de gestion des finances publiques », a t-elle analysé.
Pour le directeur général du budget, cette rencontre est le cadre approprié pour les gestionnaires des finances publiques de notre pays, d’échanger sur l’évaluation du processus budgétaire 2015, le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT 2016-2018), le chronogramme de mise en œuvre du budget programme au Mali et la gestion axée sur le résultat, la responsabilité des ordonnateurs de l’exécution budgétaire, ainsi que les insuffisances constatés et les difficultés ressenties dans la préparation du budget au niveau des départements sectoriels et des régions.
« Il s’agit pour les techniciens et les partenaires de discuter à fond de l’ensemble des difficultés liées à la préparation et à l’exécution du budget et d’aboutir à des conclusions et recommandations qui serviront de base au projet de budget d’Etat 2016 », a insisté Sambou Wagué.

D. DJIRE

source :  L Essor

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