Après les rencontres tenues au niveau régional, la Commission préparatoire de la conférence d’Entente nationale, a débuté, ce mardi 14 mars 2017, l’étape du district qui sera étalée sur deux jours. Organisée au Gouvernorat, l’ouverture de ces concertations a mobilisé des participants venus des six communes du district. Les travaux se déroulent sous la supervision d’une équipe de la commission préparatoire.
Le lancement des consultations régionales de Bamako, a donné lieu à une cérémonie, présidée par Abdramane Tangara, le chef de Cabinet du gouverneur. Tous les corps de la société étaient représentés à cette rencontre dont l’objectif principal consiste à recueillir les attentes des citoyens dans la perspective de la tenue de la conférence d’entente nationale.
Le mot de bienvenue du représentant du maire de la commune IV a été suivi par l’intervention que Mme Berthé Mariétou Macalou a faite au nom du président de la commission préparatoire, Baba Akhib Haïdara. Cette conférence, a-t-elle rappelé, est prévue par l’article 05 de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Cet article prévoit dans ses dispositions, qu’après la signature de l’accord, les Maliens doivent se rencontrer pour s’entendre et élaborer une charte pour la paix et la réconciliation, dira Mme Berthé. Avant de donner des indications sur la démarche à suivre : «Nous allons vous donner la parole afin de prendre vos attentes et préoccupations pour nous dire ce que vous pensez de la crise et comment la résoudre». Tout comme à la phase régionale, il s’agit, lors de ces consultations du district, de recenser les propositions qui seront formulées afin de les ajouter aux autres recommandations issues des conférences régionales.
Dans son discours d’ouverture de la rencontre, le chef de cabinet du gouverneur du district, a d’abord rappelé la crise profonde de 2012, une crise qui a, selon lui, vivement éprouvé notre pays et mis à mal son unité et son intégrité territoriale. Après cet épisode douloureux, ajoute t-il, il s’est agi d’instaurer les voies et moyens pour rétablir la paix et reconstruire l’unité nationale. C’est dans ce contexte, précise t-il, qu’il y a eu la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, intervenue le 15 mai 2015, à Bamako, après de multiples et complexes négociations à Alger sous l’égide de la communauté internationale. «Cet accord qui constitue le socle pour la reconstruction de la paix dans notre pays, renferme une disposition consacrée à l’organisation de la conférence d’entente nationale dont l’objectif global est d’instaurer un débat approfondi et inclusif entre toutes les composantes de la nation malienne, sur les causes profondes qui ont contribué à affecter le pays depuis 2012, les questions relatives à la loi, à l’adoption d’une charte pour la paix l’unité et la réconciliation, les aspects de la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment les autorités intérimaires», a indiqué le chef de cabinet du gouverneur du district de Bamako. Il explicite en donnant d’autres aspects sur lesquels porteront les débats au cours de cette conférence d’entente nationale. Selon lui, après avoir fait l’inventaire des revendications, il s’agira d’aborder d’autres sujets, notamment la question de la modification de la constitution pour prendre en compte certaines dispositions de l’accord. La conférence d’entente nationale devra permettre, à terme, de contribuer à la cohésion nationale et à la consolidation de l’entité territoriale, a-t-il conclu.
La rédaction