La Cour d’Assises a rendu, jeudi 20 octobre, son arrêt sur l’affaire ministère public contre Ibrahim B. Sissako, jugé pour » viol et délit connexe d’usurpation de titre ou de fonction et d’exercice illégal de la fonction de médecin « , à Bougouni. Ce dernier a écopé de la peine de cinq ans de prison ferme.
Il résulte de l’information que, le 3 février 2020, à Bougouni, Fousseyni Konnery emmena la malade Mah Koné chez Ibrahim Boubacar Sissako pour consultation. Ce dernier se faisait passer pour un Médecin et se livrait à des consultations chez lui. C’est ainsi qu’il procéda à l’examen de la patiente et lui prescrit deux médicaments en sirop et deux autres en plaquettes de comprimés. Avant de lui donner rendez-vous pour le jeudi 6 février 2020. Sur place, il inocula à la patiente deux injections avant de lui laisser un médicament en poudre, à prendre sur place quelques temps après. Durant le temps d’attente, il invita Fousseyni Konnery à rentrer à la maison et revenir deux heures plus tard. Après le départ du logeur, Ibrahim B. Sissako suggéra à la patiente, Mah Koné, de s’allonger sur un lit. Et cette dernière ne tarda à s’endormir sous l’effet des médicaments administrés. Ainsi, le »médecin » profita de l’état d’inconscience de sa patiente pour introduire ses doigts dans la partie intime de la dame puis s’adonna à des actes de pénétration sur cette dernière. Au réveil de Mah Koné, il lui remettra 5 autres comprimés de médicaments à placer dans son vagin et une plaquette de médicaments contre les maux de ventre. La Dame, ayant pris conscience du viol exercé sur elle par I.B Sissako, alla aussitôt informer la femme de son logeur, qui n’hésita pas à saisir la Brigade territoriale de la Gendarmerie de Bougouni. Cette unité procéda à l’ouverture d’une enquête, au cours de laquelle, elle se rendra compte de l’usurpation de titre de médecin par Ibrahima B. Sissako, qui n’a pu montrer ni son diplôme ni l’autorisation de l’agrément d’exercer une telle activité. Il sera ainsi inculpé par le juge d’instruction pour » viol et délit connexe d’usurpation de titre ou de fonction et d’exercice illégal de la fonction de médecin « .
A la barre, l’accusé a reconnu les faits à lui reprochés. Expliquant qu’il a mûri l’intention d’entretenir des rapports sexuels avec la patiente, après le départ de son accompagnateur. C’est pourquoi, il a ajouté une autre substance aux médicaments pour l’endormir. Avant d’apaiser ses pulsions sexuelles.
Dans son réquisitoire, le parquet a réclamé le maintien du faux médecin dans les liens de l’accusation. Et de dénoncer le comportement irresponsable et léger de tous ceux qui se livrent à l’usurpation de titre mettant en danger la vie des populations. Du coup, l’avocat de la défense n’a eu d’autre possibilité que de plaider coupable et de demander la clémence de la Cour. C’est ainsi que le jury a requis cinq ans d’emprisonnement pour Ibrahima B. Sissako pour » viol et délit connexe d’usurpation de titre ou de fonction et d’exercice illégal de la fonction de médecin « .
O. BARRY
Source: l’Indépendant