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PREMIER ROUND DES NÉGOCIATIONS ENTRE LA JUNTE ET LA CEDEAO : ENTRE ACCORD PARTIEL ET ECHEC SUR L’OBJECTIF VISÉ

Les émissaires de la CEDEAO et la junte ont passé plusieurs heures de négociations sans trouver un accord. Des discussions les militaires ont fait certaines concessions en acceptant notamment que le Chef de l’ETAT puisse vivre au lieu de son choix et sans contrainte pour se soigner à l’étranger. Dans le même ordre d’idées, des personnalités interpellées ont été relâchées.

 

Les points de blocage résident aujourd’hui dans la durée de la transition et dans la qualité de la personnalité qui devrait la diriger. Au moment où la délégation de la CEDEAO quittait Bamako, aucun accord n’a été trouvé et un délai de 48 heures de réflexion a été accordé à la junte afin qu’elle réfléchisse aux propositions de l’organisation sous -régionale.

Goodluck Jonathan est reparti une nouvelle fois ‘’bredouille’’ de sa Mission de négociateur principal de la CEDEAO dans la crise malienne. Aussi après le désistement du chef de l’Etat de retourner à son poste qui marque le non-retour possible à l’ordre constitutionnel Normal, les discussions visaient à trouver des réponses à deux questions. Il s’agit de définir la durée de la transition dans un premier temps et la personne qui va la diriger dans un second temps.

Ainsi après 72 heures de discussions avec les acteurs du Coup d’Etat, la Mission n’est pas parvenue à trouver un accord avec la junte.  Les militaires sont décidés à rester en poste pour entamer ‘’ la refondation de l’Etat’’  avant de céder le pouvoir aux civils après une transition qui devrait désormais durer 2 ans au lieu de 3 préalablement proposés.

De l’avis de la CEDEAO, les militaires doivent se mettre carrément à l’écart de la gestion pour se consacrer à leurs devoirs régaliens. C’est dans ce contexte que Goodluck Jonathan et les membres de sa délégation souhaitent que la transition soit gérée par un civil et que sa durée soit la plus courte possible. De l’autre côté les militaires ne veulent pas quitter le navire de sitôt et proposent une durée de 2 ans. La crainte de la CEDEAO est que si les militaires dirigent la transition pendant de longs moments, ils risqueront de prendre goût au pouvoir et certainement de tenter d’y rester. Par ailleurs, un Gouvernement de transition n’a pas une obligation de résultats économiques car il est comme la passerelle entre le village brulé et celui qui vient d’être nouvellement construit.

Aussi de l’avis de la CEDEAO, la balle est désormais dans le camp du CNSP qui devrait non seulement revoir la durée de la transition et la nature de la personnalité qui la dirigerait. Il nous revient que l’Armée pourrait choisir un militaire à la retraite notamment un général et que la durée envisagée pour la transition ne serait pas en dessous de 18 mois. En attente (…)

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MERCREDI 26 AOÛT 2020

Mahamane TOURÉ

NOUVEL HORIZON

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