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PREM : LA MOBILISATION DES RECETTES FISCALES AU CŒUR DES DÉBATS

«Au cœur du PREM : la mobilisation des recettes», tel était le thème de la première édition du débat public, tenu jeudi dernier dans un hôtel de la place. La cérémonie d’ouverture, présidée par le chef de cabinet de la ministre délégué chargé du Budget, Sékou Traoré, a enregistré la présence du coordinateur de la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (CARFIP), Abdoulaye Traoré, et du président de la Jeune chambre internationale (JCI) Bamako Elite, Cheickna Ben Kattra.

Cette rencontre d’échange a été organisée par la CARFIP, en partenariat avec la JCI Bamako Elite. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan opérationnel 2019 de communication sur le Plan de réforme de la gestion des finances publiques (PREM) 2017-2021.
Ce PREM, qui couvre trente structures opérationnelles et douze structures gestionnaires de crédit, a été, faut-il le rappeler, élaboré sur la base de leçons tirées de l’évaluation du Plan d’action gouvernementale pour l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques (PAGAM/GFP II). Ce, en vue d’harmoniser les réformes des finances publiques avec le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018.
Ainsi, pour la réussite du présent début avec le public, les échanges avec les directeurs des services d’assiette et de recouvrement ont porté, entre autres, sur l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre la fraude, la modernisation du système d’information et des procédures douanières, et les réformes domaniales et foncières.
Le chef de cabinet de la ministre délégué chargé du Budget a rassuré de la volonté de son département à poursuivre avec vigueur la mise en œuvre des réformes nécessaires entamées en la matière. «Je puis vous assurer que les structures de recettes continueront d’être au cœur des interventions du PREM au regard des obligations qui devront être les siennes dans le financement des activités de relance économique du gouvernement et de l’atteinte du critère de convergence de l’UEMOA et de la CEDEAO relatif au taux de pression fiscale de 20% à l’horizon 2020», s’est-il engagé.
Cela, en poursuivant l’élargissement de l’assiette fiscale à travers, notamment la fiscalisation des nouvelles économies et le parachèvement des actions inscrites dans le cadre du Programme national de transition fiscale (PNTF). Qui, selon Sékou Traoré, font partie des programmes phares inscrits dans la modernisation des administrations fiscales et douanières.
Abondant dans le même sens, le coordinateur de la CARFIP a aussi souligné la nécessité d’élargir l’assiette fiscale. Pour y arriver, des dispositions sont par exemple en train d’être prises pour la fiscalisation du secteur agricole moderne, a assuré Abdoulaye Traoré. Précisant qu’il en est de même pour les nouvelles économies. «Nous sommes en train de réaliser une étude dans ce domaine pour faire en sorte que le gouvernement puisse avoir de la matière pour fiscaliser ces nouvelles économies qui constituent véritablement des niches fiscales très importantes», a-t-il dit.
De son coté, le président de la JCI Bamako Elite a insisté sur l’urgence de la mobilisation des recettes fiscales pour notre pays, afin de pouvoir faire face aux besoins en financement. nécessaires, à en croire Cheickna Ben Kattra, pour l’exécution des programmes de développement.
Pour lui, le secteur informel représente en moyenne 50% du PIB de la zone UEMOA et génère un manque à gagner fiscal estimé à 10% du PIB de nos pays. Conséquence : forte pression fiscale d’environ 35% sur les entreprises et salariés du secteur formel, a-t-il analysé, ajoutant que la fraude fiscale représente environ 3 à 4% du PIB. Pour pallier ces insuffisances, il a exhorté le gouvernement et le CARFIP à redoubler d’efforts pour assurer des flux de recettes plus solides et plus fiables.

Amadou GUÉGUÉRÉ

L’Essor

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