C’est un scandale que le PDG de l’Agence de cession immobilière (ACI), Mamadou Tiéni Konaté, vende une parcelle litigieuse devant servir de siège à la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA).
C’est un secret de polichinelle. La construction du futur siège de la BNDA n’est pas pour demain. Du moins si l’on croit les informations rapportées par des sources proches du dossier. En effet, dès son arrivée à la tête de l’ACI, Mamadou Tiéni Konaté s’est donné comme mission de liquider la petite réserve foncière qui restait dans le patrimoine de l’agence. Il a ainsi vendu une parcelle à la BNDA, en quête d’un siège digne de sa renommée. Seulement voilà. Dans la hantise et l’appât du gain, Mamadou Tiéni a vendu à la banque verte du Mali une parcelle qui n’appartient pas totalement à l’ACI. Ladite parcelle comprend une servitude de passage qui est dans le patrimoine immobilier de l’Etat, qui est inaliénable. C’est ainsi dire que les dimensions établies par l’ACI sont fausses. Cela complique la situation à la BNDA qui est en phase de boucler le processus de recrutement de la société devant construire son siège. Nos sources affirment que le PDG Konaté a tenté, contre vents et marées, de déclassifier la servitude en question, afin de la ramener dans le patrimoine de l’ACI. Il aurait été buté à un refus catégorique de trois ministres qui se sont succédé à la tête du département de tutelle. Puisque l’ACI a déjà encaissé les sous de la banque et que les uns et les autres se seraient lécher les babines après avoir engloutis les commissions, le PDG fait fasse à un véritable dilemme. Pris dans l’étau de la pression de la BNDA d’entrer en possession de son lopin de terre et le refus de l’Etat de céder son droit inaliénable, Mamadou Tiéni a désormais perdu le sommeil. Il souffle le chaud et le froid. Acculé, l’homme, reconnu pour son arrogance et son pédantisme, tombe dans la vindicte. « Je ne veux pas commenter ou donner des explications à autrui sur les actes de gestion qui relèvent de l’appréciation des organes d’administration de l’entreprise. Donc, traitez le sujet comme bon vous semble ». Voilà le SMS que Mamadou Tiéni Konaté, contacté par nos soins aux fins de recouper l’information, nous a envoyé.
De son côté, le responsable de la communication de la BNDA ne nie pas l’existence du problème. Il affirme toutefois ne disposer des derniers développements du dossier, surtout qu’il est en déplacement.
Pour sûr, l’amateurisme dont a fait montre le PDG de l’ACI dans la vente de cette parcelle témoigne des allégations selon lesquelles M. Konaté serait un prédateur foncier de la pire espèce. Guidé par la boulimie, il risque de pousser des cheveux grisonnants sur son crane, en lieu et place de la teinture qu’il utilise aujourd’hui. Parce que la BNDA est pressée de se loger dans du neuf. Sa gestion déjà étant dénoncée par des travailleurs de l’Agence, il va devoir trouver une solution de toute urgence.
A suivre.
Dieu veille !
Harber MAIGA
Source: Azalaï-Express