Après le démarrage de la campagne de vaccination au Mali, le 31 mars dernier, Nordsudjournal.com a voulu en savoir un peu plus sur le vaccin ASTRAZENECA et les perspectives de vaccins pour l’ensemble des Maliens. Dans une interview exclusive, le Pr Akory Ag Iknane, Directeur Général de l’Institut National de Santé Publique et Coordinateur National de la riposte contre la Covid19 au Mali, évoque sans tabou l’utilisation qui est faite des vaccins envoyés au Mali. Il n’a pas manqué d’appeler nos compatriotes à la vigilance et au respect des mesures de prévention contre la COVID19.
« Le Mali a été le dernier pays a enregistré des cas de covid19 dans la sous région en raison de notre Pro activité par rapport à la surveillance épidémiologique, en particulier, en accentuant nos efforts sur les cordons aériens. Nous avons qu’à même connu deux vagues, voire une 3ème vague. Nous sommes dans la 3ème vague à la 56eme semaine et on s’est rendu compte que les mesures de prévention n’ont pas été en capacité de pouvoir freiner la propagation de l’épidémie. Toutes les mesures qui ont été éditées n’ont pas été suivies comme cela se devait sinon c’est un élément extrêmement important pour freiner la transmission du virus et la propagation de la maladie », a expliqué Pr Akory Ag Iknane. Qui affirme que dans les mesures de prévention, la vaccination a une place prépondérante et donc en lançant la vaccination contre la covid19 avec le vaccin qu’on appelle ASTRAZENECA désormais appelé depuis le 26 mars 2021 VACZEVRIA. C’est un vaccin de la Grande Bretagne qui est fabriqué en Inde. Ce vaccin effectivement a été lancé le 31 mars 2021 au Mali. C’est un élément extrêmement important qui va freiner en tout cas la transmission de la maladie parce que les gens qui vont être vaccinés, lorsqu’ils vont recevoir leur 2ème dose un mois après, certainement seront immunisés. En principe, ils ne pourront plus transmettre le virus.
« Nous encourageons effectivement à ce que le maximum des maliens soient vaccinés, mais nous avons donné la priorité de cette première vague au personnel de la santé parce que nous n’avons eu que 396 doses de vaccin et il faut donner les deux doses et c’est pourquoi le personnel qui est en première ligne, notamment le personnel de santé a été désigné comme ceux qui devraient recevoir les premières doses de vaccin. Après viendront les personnes de plus de 65 ans et les personnes représentants un taux de morbidité et ce vaccin n’est donné qu’à partir de 18 ans et plus », noté le coordinateur de la riposte Covid19.
Selon notre interlocuteur, pour espérer la fin de la pandémie, il faut d’abord qu’un maximum de population soit vacciné. « Nous sommes près de 21.000.000 d’habitants, ceux qui sont au-delà de 18 ans sont les nombreux, les moins de 5 ans représentent 15% de la population, il faut au moins vacciner 85% de la population pour freiner l’épidémie », a précisé Pr Akory Ag Iknane.
Pour ce spécialiste du coronavirus, le Vaccin VACZEVRIA est utilisé par tout le monde, Selon lui, il n’y a pas un vaccin qui n’a pas d’effets secondaires, mais les effets sont minimes et s’il existe, en général, c’est des douleurs au point d’injection, des petits maux de têtes qui peuvent arriver et ça se stoppe au bout de 3 jours. « J’ai été vacciné. Je confirme que jusqu’à présent je ne ressens aucun signe, aucune douleur même au niveau du point d’injection et encore moins de fièvre ». L’appel que j’ai à lancer c’est que si nous voulons sortir de cette épidémie il faudrait que nous faisons des efforts, c’est respecter les mesures de prévention et accepter de se faire vacciner.
Pr Akory ajoute qu’il y aura un autre vaccin qui va arriver en dehors d’ASTRAZENECA. Les Américains vont distribuer le vaccin JOHNSON ABD JOHNSON qui est une seule dose. ASTRAZENECA, c’est deux doses, mais quant est-ce qu’on aura certainement dans 3 à 4 mois donc nous espérons avoir une quantité de vaccin qui puisse en tout cas permettre de vacciner le plus largement possible enfin que nous puissions immuniser cette population pour qu’elle ne soit plus en capacité d’être contaminés par le virus et donc de contaminer les autres.
Bintou Diawara
Source : Nordsud journal