Les autorités maliennes, en empêchant des citoyens d’exercer leur droit civique, ont non seulement fait preuve de légèreté et de complicité tacite avec la France, mais aussi et surtout ont violé la Constitution. Le prétexte fallacieux de la COVID-19 ne saurait prospérer, car l’imam Dicko a été accueilli par des milliers de ses sympathisants. Mieux encore la France, pays des Droits de l’homme et de liberté, n’a pas interdit aux maliens d’exprimer leur ras-le-bol sur son sol en dépit de la propagation de la pandémie à Corona Virus. Il y a comme une volonté manifeste de la part des autorités de la transition de museler toute opposition.
Cette volonté de bâillonnement de toutes voix discordantes de la part des hommes forts de la transition est aux antipodes des valeurs de démocratie et de liberté conquises par le peuple malien au prix d’énormes sacrifices en mars 1991. Les nouveaux maîtres du Mali ont alors intérêt à s’adapter au nouveau contexte pour ne pas être surpris désagréablement, car rien, ni personne ne saurait arrêter la marche du progrès et de la démocratie, amorcée par le vaillant peuple malien.
Youssouf Sissoko
Source: Infosep