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Pourparlers inter maliens à Alger : LES PARTIES SIGNENT UN ACCORD DE CESSATION DES HOSTILITES

Il s’agit d’engagements en 6 points destinés à créer un état d’esprit favorable à la réussite du processus d’Alger
Les négociations de paix en cours à Alger commencent à produire du résultat. Hier, en début de soirée, les différents belligérants de la crise sécuritaire au Nord de notre pays ont signé un accord de cessation des hostilités sur le terrain. Ce, en attendant la conclusion d’arrangements définitifs dans le cadre d’un accord de paix global. La médiation internationale conduite par l’Algérie a réuni les trois parties (Gouvernement, Coordination des mouvements armés de l’Azawad, Plate forme des groupes d’auto défense de l’Azawad) pour signer le précieux document.
C’est le résultat d’un travail de plusieurs jours, a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra qui a présidé la cérémonie de signature hier au sous sol de l’hôtel El Aurassi. Le document qui engage désormais toutes les parties signataires garantit les conditions nécessaires à la tenue de négociations sereines pour une paix durable. « C’est une nouvelle avancée en termes de progrès sur le terrain et d’engagement de toutes les parties », a indiqué le diplomate algérien.

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Que dit l’accord ? En substance, le document signé engage les parties à un cessez-le-feu total sur le terrain. Le document comporte 6 points. Le premier exige des parties « une cessation immédiate de toute forme de violence et de s’abstenir de tout propos provocateur ». Le deuxième point demande le respect « des engagements contractés en vertu des (précédents) accords ». Le troisième point invite à « mettre rapidement en œuvre, avec l’appui de la Minusma, et en étroite collaboration avec elle, toutes les mesures de confiance adoptées, notamment le mécanisme visant à l’application du cessez-le-feu figurant dans la déclaration de cessation des hostilités, et à assurer la protection des civils ».
Le quatrième point dit de « participer pleinement à la CIMS élargi à ses mécanismes, de façon à vérifier, constater et signaler, chaque fois que de besoin la médiation, tout acte contraire à la présente déclaration. Le cinquième point impose aux parties la poursuite de « la mise en œuvre des mesures de confiance, notamment la libération des personnes détenues ». Le sixième et dernier point de l’accord commande « la poursuite de la négociation dans le cadre du processus d’Alger de bonne foi et dans un esprit constructif, ouvert et inclusif en vue de s’attaquer durablement aux causes des tensions observées récemment sur le terrain ».

 

Abdoulaye Diop qui a cosigné l’accord s’est dit animer par un sentiment de satisfaction. « La portée de cet acte est d’abord de montrer la bonne foi du gouvernement par rapport à son engagement. L’option du gouvernement est claire : aller vers la paix et une solution négocier. Le gouvernement veut montrer son sens de la responsabilité », a expliqué le ministre Diop à la fin de la cérémonie. Le patron de notre diplomatie a souligné par ailleurs que les affrontements directs des groupes armés sur le terrain perturbent en effet le processus de négociation à Alger. Les forces de défense et de sécurité, pour leur part, n’ont jamais violé les précédents accords de cessez-le-feu, a rappelé Abdoulaye Diop qui pense que « cet acte est très important parce que salutaire» pour la suite des négociations. Il s’est dit confiant quant à la conclusion rapide d’un accord de paix définitif au grand soulagement des populations éprouvées.
Envoyé Spécial
A. M. CISSE

source : L Essor

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