La première session de la Cour d’assises de Bamako 2018, dans son audience d’hier, mardi 8 mai, a tranché une affaire de viol et de vol avec comme accusé un jeune du nom d’Oumar Diallo, âgé de 26 ans, domicilié à Samè. Ayant été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés ; à savoir des actes de viol et d’extorsion de biens d’autrui, il a écopé 15 ans de prison ferme.
Selon les faits dans l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’assises, dans la nuit du 27 au 28 juillet 2016, aux environs de 22 Heures, Aminata Diawara, quittant son quartier Badialan III, se rendait à Niomirambougou afin de remettre sa cotisation dans le cadre d’une tontine. Arrivée au niveau de la gare de la société de transport SONEF, sise à Badialan III, elle fut apostrophée par le nommé Oumar Diallo qui circulait à moto et qui s’est garé auprès d’elle et l’a invité à la transporter pour la déposer à la destination. Ayant décliné dans un premier temps le service, elle finit par l’accepter sur insistance de son mécène. Pendant qu’elle était assise en califourchon sur la mobylette d’Oumar Diallo, celui-ci roula à vive allure quand sa passagère lui signala qu’elle est arrivée à destination. Mais Oumar a continué à rouler et s’est dirigé avec sa passagère jusque derrière la ville de Bamako, et finalement s’arrête sous un manguier. Sur place, il lui administra une gifle et la menaça avec un couteau éjectable et abuse d’elle sexuellement. Après avoir assouvi son instinct sexuel, il photographia la jeune dame toute nue et dans toutes les positions possibles comme dans un film pornographique. Il lui retira son téléphone portable de marque Techno et la somme de 32.005 FCFA et ensuite l’abandonna au bord de la route. Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 226, 252 et 253 du Code pénal, pouvant entrainer l’application de peines criminelles. Au regard desdits articles, l’ensemble des dispositions des articles 202 et 213 du code de procédure pénale. Au cours des débats au prétoire, l’accusé reconnait les faits de viol avec un second cas, l’extorsion des biens de sa victime. Vu la gravité de ses actes, le prévenu n’a bénéficié d’aucune circonstance atténuante. Cela, malgré l’insistance de son Avocat, Me Sanogo. Ainsi, il a été condamné à 15 ans de prison ferme pour ces deux cas d’infractions graves avec un million de nos francs en guise de réparation des préjudices moralement et physiquement causés à la victime. Comme partie civile, une Dame du nom d’Aminata Diawara, âgée d’une trentaine d’années, répondait au Juge pour avoir été violée par le même Oumar Diallo. Mais c’est grâce à cette dernière qu’il a été arrêté par la police ; car, après l’acte de viol, elle a fait croire à Oumar Diallo qu’elle aurait été surprise par la dose d’amour reçu sur-le-champ. Donc, il a voulu entretenir un lien de copinage avec cette dernière qui avait alerté la police via une plainte. Et c’est ainsi qu’il a osé venir vers elle à sa résidence et, du coup, il a été mis hors état de nuire à l’encontre des femmes sans défense.
Une seconde partie civile s’était constituée lors du procès. Cette fois-ci, il s’agit d’une vieille femme d’une cinquantaine d’années répondant au nom de Gnamoye Traoré qui aussi a été victime du plan de viol et d’extorsion par Oumar Diallo. Elle doit percevoir une somme de 250.000 FCFA par la Justice. Son Avocat se prépare pour le pourvoi en cassation d’un autre procès à la Cour Suprême dans les jours à venir.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT