Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Pour vaincre l’Etat islamique, il faut aider la Tunisie

Démocratie naissante, la Tunisie est l’une des cibles majeures de l’Etat islamique.

soldat militaire tunisien arme combat

Pour la troisième fois en un an, une attaque terroriste de grande ampleur a frappé la Tunisie mardi 24 novembre. Une explosion a soufflé un bus de la garde présidentielle sur l’avenue Mohamed V, en plein-centre, ville de Tunis. Au moins 12 personnes ont été tuées dans l’attaque, qui n’a pour le moment pas été revendiquée. Mais l’ombre de Daech plane sur ce nouveau drame qui endeuille un pays déjà touché en plein coeur par les tueries du musée du Bardo (18 morts), le 18 mars, et celle de Sousse le 26 juin (39 morts) toutes les deux revendiquées par le groupe terroriste.

Des attentats à répétition qui visent le seul pays qui a transformé son Printemps arabe en un régime démocratique. Une réussite qu’avait salué le jury du prix Nobel de la paix en récompensant le Quartet du dialogue national tunisien, qui a joué un rôle majeur dans la transition démocratique.

«Les djihadistes espèrent faire dérailler ce processus de transition démocratique en semant le chaos à la faveur duquel ils veulent prendre le pouvoir. Deux moyens s’offrent à eux pour cela: assassiner des personnalités politiques ou s’attaquer aux touristes qui font vivre l’économie du pays», expliquait dans une interview accordée au Figaro, le journaliste David Thomson, spécialiste de la Tunisie.

Une aide sécuritaire et économique

Sur le site américain Foreign Policy, magazine numérique de référence en matière de géopolitique, l’éditorialiste Christian Caryl met en exergue le symbole que représente la Tunisie face à l’Islam radical et aux djihadistes.

«Si la Tunisie peut sauvergarder et améliorer ses institutions démocratiques, cela sera un message vital envoyé au reste du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (…) Cela prouvera aux croyants des pays musulmans qu’ils n’ont rien à craindre de la séparation de la religion et de l’Etat. Et cela montrera aux libéraux que leur seule protection contre les dictatures théologiques n’est pas de maintenir des dictateurs corrompus au pouvoir. Une prospère et vibrante démocratie en Tunisie est notre meilleur argument pour contrer la dictature djihadiste.»

Mais pour que la Tunisie, dont le régime démocratique comme son écomomie sont encore fragiles, ne s’écroule pas «il est temps pour la communauté internationale de coordonner ses efforts et de faire tout ce qu’elle peut pour fournir à la Tunisie l’aide dont elle a besoin», poursuit Christian Caryl.

Le bon élève du Printemps arabe a besoin d’une aide sécuritaire pour surveiller les centaines de djihadistes tunisiens revenus sur son sol après avoir rejoint les rangs de l’Etat islamique en Irak, Syrie ou Libye. Mais la Tunisie a aussi besoin d’un soutien économique pour résister à la chute de la fréquentation touristique, après les attaques du Bardo et de Sousse.

«La Tunisie ne pliera pas», titrait sur sa première page le journal tunisien Le Temps, mercredi 25 novembre. Un message que doit entendre l’Occident.

Camille Belsoeur

Source: Slate Afrique

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance