Activiste franco-béninois, Kémi Seba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi a rajouté une couche à sa notoriété en s’attaquant au franc CFA – monnaie commune à plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale – qu’il qualifie de “monnaie coloniale”.
Un combat qui n’est pas sans revers pour l’activiste qui s’est d’ailleurs fait expulser du Sénégal où il résidait depuis 2011, après avoir brûlé publiquement un billet de 5 000 francs CFA. De retour au Bénin, son pays natal le 22 octobre 2017, Kémi Seba a levé un coin de voile sur les soutiens qui l’accompagnent dans sa lutte contre le CFA qu’il a concrétisée à travers son organisation Urgences panafricanistes.
Lors d’une conférence de presse tenue à Cotonou, la capitale béninoise, l’activiste a révélé qu’une bonne partie des fonds de son organisation provenait de ses “amis” footballeurs. Parmi eux, le Français Nicolas Anelka, le Sénégalais Demba Ba. S’ils sont nombreux les footballeurs africains à soutenir son projet – dont certains encore en activité – , Kémi Seba se réserve cependant le droit de les exposer au risque qu’ils soient mis “sur le banc de touche comme Nicolas Anelka”.
Le débat sur le maintien du franc CFA en Afrique a connu une nouvelle impulsion ces récents mois avec la réaction de nombreux économistes et encore plus avec l’affaire Kémi Seba. La controverse a fait réagir plusieurs chefs d‘État de la zone CFA, qui ont dans l’ensemble, justifié l’utilisation de la monnaie.
Mais pour l’activiste franco-béninois, un dirigeant africain aurait changé de cap sur le franc CFA: le président Idriss Déby du Tchad. “Même si je ne suis pas toujours d’accord avec son parcours et sa gouvernance, je constate un changement notable dans son discours concernant la souveraineté des pays africains, notamment sur la question du franc CFA”, confiait récemment l’activiste à Jeune Afrique.
Avec africanews