Le président français Emmanuel Macron recevra, le mardi 18 mai à Paris, une quinzaine de dirigeants africains, plusieurs dirigeants européens ainsi qu’une dizaine de responsables d’organisations internationales pour un sommet sur la relance de l’économie africaine, très ralentie par la pandémie.
L’objectif de ce sommet est de mettre en place des moyens financiers capables de relancer l’économie du continent africain, qui a connu moins de 200 000 morts de la Covid-19 selon les chiffres officiels, mais dont le PIB devrait connaître en 2021 sa première récession depuis 25 ans, avec un recul de 2,1%.
La croissance devrait redevenir positive en 2022 mais à un rythme inférieur à celle des pays plus développés, avec un risque de “divergence”, souligne l’Élysée. D’où l’initiative d’Emmanuel Macron de réunir ce sommet pour attirer les liquidités en Afrique vers les secteurs publics et privés, pénalisés par des primes de risque qui font grimper les taux d’intérêt.
La France propose de ré-allouer vers l’Afrique des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, instruments de change qui permettent notamment de financer des importations. Le FMI devrait décider en juin une émission de DTS massive de 650 milliards de dollars, dont 34 milliards pour l’Afrique et 24 milliards pour l’Afrique subsaharienne.
“Ces montants ne seront pas suffisants. Nous réfléchissons à la manière d’utiliser des DTS des pays avancés pour les pays à bas revenu”, a indiqué l’Élysée, suggérant aussi une vente de l’or du FMI pour alimenter des prêts à taux zéro pour les pays africains. Autres pistes, des allègements de dette en réunissant autour d’une table à la fois créanciers publics et privés, un mécanisme dont le Tchad a déjà demandé à bénéficier.
New Deal pour pays africains
Le 27 avril, Emmanuel Macron avait appelé à “un New Deal” pour aider les pays africains. “Ce sommet vise à mettre en place un paquet de soutien massif à l’Afrique et à poser des bases pour un nouveau cycle de croissance sur le continent, qui sera aussi un relais pour une croissance pour l’économie mondiale”, a souligné Paris.
Parmi les participants en présentiel figurent les dirigeants de l’Angola, du Burkina Faso, de la République démocratique du Congo, de Côte d’Ivoire, d’Égypte, d’Éthiopie, du Ghana, du Mali, de Mauritanie, de Mozambique, du Nigeria, du Rwanda, du Sénégal, du Soudan, du Togo et de Tunisie et côté européens, d’Italie, d’Espagne et du Portugal ainsi que de l’UE.
En visioconférence, les dirigeants des Pays-Bas, d’Allemagne, du Japon, du Kenya, de Tanzanie et d’Afrique du Sud participeront. L’ONU, le FMI, l’OCDE, l’OMC, la Banque mondiale et plusieurs banques publiques internationales seront conviées. La Chine sera représentée par un haut dirigeant qui n’est pas encore précisé.
La veille de ce sommet, le président français réunit également une conférence de soutien à la transition au Soudan, où devraient être étudiés des rééchelonnements de la dette du pays avec ses principaux bailleurs.
Source : africanews.com