Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont prêts à appliquer tous les moyens pour obtenir gain de cause de leurs doléances contenues dans le procès verbal signé entre eux et le gouvernement du Mali. L’information a été donnée le samedi 28 septembre 2019, à la Maison des Aînés.
Désolés du « mépris et de la négligence dont le Premier ministre a fait preuve » vis-à-vis d’eux, les syndicats de l’éducation ont laissé entendre qu’ils ne manqueront pas de croiser le fer avec le gouvernement.
A leurs dires, le premier ministre Boubou Cissé a réservé un silence de cathédrale à leurs correspondances du 6 et 16 septembre 2019. Aux yeux des syndicats, le chef du gouvernement « étale à grand jour sa volonté de ne pas voir une école stable, apaisée et performante au Mali »
A l’en croire, pour éviter au Mali la situation de l’année scolaire 2018-2019, ils ont adressé deux correspondances au ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique. L’une, dit-il, le 30 mai et l’autre le 19 juillet 2019.C’est deux correspondances, ajoute-t-ils, ont été timidement répondues par le ministre. Avant d’affirmer qu’une rencontre sollicitée par eux avec les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux est restée sans suite.
Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour. Il s’agissait de : le point d’exécution du procès verbal de conciliation signé le 18 mai 2019 entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ; la prise en compte des enseignants régis par la Loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale conformément à la majoration intervenue sur la grille du statut général.
Selon les syndicats, loin d’être une prise en otage de la rentrée scolaire, l’objectif de cette conférence de presse est de mettre le gouvernement en garde par rapport à l’application des points restés dans les tiroirs. En se prononçant sur ces points, le secrétaire général du Sypesco, non moins porte-parole des syndicats signataires du 18 mai 2019, Adama Fomba, a annoncé que le procès verbal contient 10 points dont 8 accords, un accord partiel et un point concédé par les syndicats.
« Rien n’est exclu, même pire que l’année dernière, a fulminé M.Fomba, si les points non satisfaits ne connaissent pas un traitement heureux ».
Pour rappel, visiblement, l’orateur du jour fait confiance aux enseignants. De son point de vue, ceux-ci sont prêts à répondre à l’appel des syndicats.
Bazoumana KANE