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Pour non application des accords par le gouvernement… Le syndicat autonome de la police en sit-in devant la primature ce 1er mars

En conférence de presse, hier dimanche au «Carrefour des Jeunes», le Syndicat Autonome de la Police (SAP) a décidé, pour non application des accords par le gouvernement, de procéder à un sit-in, le vendredi 1er mars prochain, devant les locaux du chef du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga.

Cette conférence a été animée par le vice-président du SAP et président du comité d’organisation du sit-in, l’Adjudant Souleymane Sanogo. Et a enregistré la présence de plusieurs responsables et militants dudit syndicat dont le Président Bougouna Baba Dembélé, des responsables syndicaux au niveau du GMS, de la BSI, de la BAC, de la CCR et de la police régionale de Sikasso.

Le vice- président du SAP, l’Adjudant Souleymane Sanogo affirme que les points de revendications sont des accords obtenus avec le gouvernement lequel a promis, depuis le 21 novembre 2018 de respecter les engagements en deux semaines.

Mais à l’heure actuelle, aucun acte n’a été posé par le même gouvernement. M. Sanogo précise ainsi qu’ils ne demandent que l’harmonisation des primes entre les éléments de la police nationale, bref l’amélioration des conditions de vie des militants du SAP dont ceux affectés à Gao et Tombouctou.

Parmi ces accords, on note la dotation en arme individuelle des éléments du Groupement Mobile de Sécurité (GMS) ; l’application du dossier de 20.000 logements ; la réintégration des policiers révoqués de 2012 à nos jours au nom de la réconciliation nationale ; la valorisation des diplômes universitaires ; la dotation complète des fonctionnaires de polices ; l’harmonisation des primes de brigades spécialisées ; et la création d’un arrêté pour le poste de Zégoua.

Nia Dialla KEITA –Avec actu-globe.com

Encadré
Le décret d’intégration d’ex-combattants est-il passé par là ?

C’est visiblement une levée de bouclier ! L’annonce du sit-in des policiers coïncide avec l’adoption d’un décret fixant les critères d’intégration des ex-combattants des mouvements signataires dans les corps constitués de l’Etat dont la police. Et plus précisément à propos de cette corporation, il est stipulé que des «cas exceptionnels seront pris en compte par le gouvernement». Une mesure exceptionnelle qui ouvre la voie à toutes les magouilles et dérives. Ceci explique-t-il en partie la réaction du SAP ?

Voici l’extrait du décret en question :

CHAPITRE III : CRITERES D’INTEGRATION POUR LA POLICE NATIONALE

Décret n°2019 fixant les critères d’intégration des ex-combattants des mouvements signataires dans les corps constitués de l’état

Article 5 : Les critères d’âge pour intégrer la Police nationale sont les suivants :

– Avoir au minimum 18 ans et au maximum 40 ans, pour être Sous-officier de Police ;

– Avoir au minimum 20 ans et au maximum 40 ans pour être Officier de Police ;

– Avoir au minimum 20 ans et au maximum 40 ans pour être Commissaire de Police.

Article 6 : Les critères de diplômes ou de niveau intellectuel sont les suivants :

– Être titulaire du Baccalauréat ou d’un diplôme équivalent pour être Sous-officier de Police;

– Être titulaire d’un DEUG ou d’un diplôme équivalent pour être Officier de Police ;

– Être titulaire d’une Licence ou d’un diplôme équivalent pour être Commissaire de Police.

– Exceptionnellement, les ex-combattants spécialistes (Secrétaires, chauffeurs, menuisiers, plombiers etc.), peuvent être également intégrés sur la base de leur qualification professionnelle. Le critère d’âge reste le même pour tous les Sous-officiers.

– Les mouvements présenteront des candidats remplissant les critères des Diplômes requis. Cependant les cas exceptionnels seront pris en compte par le gouvernement.

Maliweb

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