La Coalition des Alternatives Africaines Dette et développement du Mali (CAD-Mali) avec le Réseau de Plaidoyer pour la Sécurisation Foncière Agricole au Mali (RP-SéFA) ont organisé une journée d’échange et d’interpellation des autorités administratives et élus sur les commissions foncières et le Fonds National d’Appui à l’Agriculture, c’était ce mardi 26 février à l’Assemblée Nationale du Mali.
Cette journée d’échange et d’interpellation a réuni l’ensemble des Associations des organisations paysannes, des représentants des ministères de l’Elevage et de la Pèche ; Agriculture ; Economie et finances ; Administration Territoriale et de la Justice ; des représentants des partenaires Techniques et financiers du Mali et l’ensemble du bureau de la Commission Développement Rural et Environnement de l’Assemblé Nationale. L’objectif de la dite journée selon le Président de la CAD-Mali M Issaka Kamissoko est d’interpeler les autorités administratives et les élus sur la problématique du fonctionnement des commissions foncières et l’opérationnalisation du Fond National d’Appui à l’Agriculture.
Au cours des échanges à bâton rompu entre les élus, les paysans et les membres de la société civile, l’on a pu retenir que l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur rural (agriculture, élevage, foresterie et pêche) qui contribue à environ 40% au Produit intérieur brut (PIB) et occupe plus de 80% de la population active. Pour cela , eux exploitants-es agricoles familiaux, trouvent injuste qu’en dépit du rôle prépondérant qu’ils jouent dans le secteur de l’Agriculture, ils continuent de vivre dans la pauvreté et voire leurs conditions de vie se dégrader de manière continue et inquiétante (l’incidence de la pauvreté en 2017 est de 44,9 %, Revue 2017 du Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable). Toujours avec eux, exploitants-es agricoles familiaux, ont difficilement accès aux crédits, aux intrants, à l’équipement, à la terre, aux semences paysannes, à l’encadrement. Aussi, ajout ’ils qui sont victimes d’une mauvaise gouvernance du secteur agricole et des effets du changement climatique. Aujourd’hui, ils font face à l’invasion des produits importés (riz, lait, niébé etc.) qui compromettent leurs efforts.
Au finish d’échanges et interpellation de la journée, la CAD-Mali et RP-SéFA-Mali ont élaboré un manifeste dans la salle au nom des exploitants agricoles familiaux pour demander aux décideurs politiques et administratifs, malgré toutes ces difficultés, ils se battent pour offrir divers produits agricoles pour contribuer à la souveraineté alimentaire et nutritionnelle au Mali. S’ils sont soutenus convenablement, ils pourront contribuer efficacement au développement du pays, à la protection de l’environnement, à la lutte contre la faim, à l’autosuffisance alimentaire, à l’accession des populations rurales à des revenus décents et à l’amélioration de l’accès des jeunes et des femmes à l’emploi. Car l’heure est venue de reconsidérer l’agriculture familiale et d’investir davantage dans le secteur agricole, afin d’assurer la souveraineté alimentaire et l’équilibre social au Mali.
Au nom des députés, le Président de la Commission Développement Rural et Environnement, Honorable Tangara et des Ministères, la représentante du Ministre de l’Agriculture Mme Senou Mariam , ont tous pris l’engagement solennelle pour que le Fond Nationale d’Appui à l’Agriculture à travers la mise en place du comité de gestion et la tenue des rencontres statutaires du comité de pilotage pour que cela soit opérationnel et aussi à diligenter la prise de l’arrêté interministériel régissant le financement des COFO ( Commissions Foncières pour la sécurisation des Exploitations Agricoles Familiales et des Entreprises Agricoles en vue de renforcer leurs résiliences)
Bokoum Abdoul Momini
Maliweb