L’Ecole de Maintien de la Paix a servi de cadre, hier, mercredi, à la rencontre de restitution et de planification de la conférence régionale sur les meilleures pratiques en matière de gestion des ressources dans le secteur de la Défense et de la Sécurité dans les pays du G5-Sahel. La cérémonie d’ouverture était placée sous l’autorité du représentant du ministre de la Défense, le Colonel Mohamed Ly. Lequel était entouré du Directeur général de l’Ecole de Maintien de la Paix (EMP-ABB) Alioune Blondin Bèye, le Colonel Souleymane Sangaré et le chargé de Programme au Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCFA-Mali), Boubacar Théra.
Au Mali, les dépenses sécuritaires exercent une pression énorme sur les ressources de l’État, au détriment des secteurs sociaux de base. Une progression vertigineuse des dépenses militaires est observée en 2013, passant de 76 milliards de F CFA à 277, 897 milliards en 2019. Selon l’Institut de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI), 12,71 % du PIB équivalent aux dépenses militaires.
C’est pourquoi, le DCAF, avec l’appui d’un projet danois, a organisé, hier, cet atelier de deux jours, pour faire la restitution de l’atelier sur la gestion des ressources, tenu du 15 au 16 mars 2021, à l’EMP. A cet effet, il a été procédé à la présentation du manuel sur le renforcement du contrôle financier du secteur de la Sécurité au Sahel. Les travaux ont pour objectif, entre autres, d’identifier des actions prioritaires de mise en œuvre des recommandations pertinentes pour le Mali, afin d’encourager les bonnes pratiques en matière de transparence et de reddition des comptes dans le secteur de la Défense et de la Sécurité, préparer un plan de travail relatif à la gestion des ressources pour les deux prochaines années.
Le chargé de Programme DCAF-Mali, Boubacar Théra, a souligné, à cette occasion, que l’atelier s’inscrit dans le cadre du Sahel PSPII, dont l’objectif global est de contribuer à la stabilité, à la justice et à la sécurité pour les populations de la région. A ses dires, le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité intervient au Mali depuis plus d’une décennie, avec pour mission d’accompagner les pouvoirs exécutifs, les parlements, les autorités indépendantes de contrôle externe et la société civile pour la promotion de la bonne gouvernance, notamment sur le secteur de la Sécurité.
Pour le représentant du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Mohamed Ly, le cadre institutionnel des pays du Sahel est instable face aux défis de la gouvernance du secteur de la Sécurité. C’est pour cette raison que les plus hautes autorités du pays ont fait de » la reconstruction d’un Mali nouveau et du retour à la paix et à la sécurité « une priorité absolue de l’action gouvernementale. L’atteinte de ces objectifs, dit-il, passe par une meilleure gestion des ressources destinées à l’amélioration des conditions de vie et de travail des Forces Armées Maliennes (FAMa), » Aujourd’hui, les effets des moyens mis à la disposition des FAMa se font déjà ressentir sur le terrain, où les FAMa ne cessent de prouver leur montée en puissance, notamment au Centre face aux Groupes Armés Terroristes (GAT) « , a-t-il soutenu.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant