L’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) est l’aboutissement d’un long processus entamé dès 1802 pour la maitrise et l’exploitation rationnelle des ressources du bassin du fleuve Sénégal. En mars 1972, alors que la sécheresse et la famine sévissaient dans le Sahel, fut signée la Convention portant création de l’OMVS regroupant le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Les responsables des trois Etats riverains décidaient ainsi d’unir leurs efforts pour un développement intégré et coordonné du bassin du fleuve. Cette volonté commune se fonde sur des idéaux de solidarité, de partage, d’équité et de culture de la paix.
Les initiatives d’aménagement du fleuve ont démarré depuis le 19ème siècle. La sécheresse des années 70 et l’insécurité alimentaire qui s’en est suivi, ont conduit les Etats riverains indépendants à mettre en place différentes structures pour la mise en valeur du potentiel du bassin. En 1963, le comité Inter Etats est créé puis remplacé en 1968 par l’Organisation des Etats Riverains du fleuve Sénégal, regroupant le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée. En 1972, l’OERS est remplacée par l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal, dont sont membres le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Le 20 juin 2005, la Guinée formule officiellement sa demande d’adhésion qui la conduira à reprendre sa place au sein de sa famille naturelle dans le cadre de l’OMVS. Le 17 mars 2006, le Traité rendant effectif l’adhésion de la Guinée est signé par les quatre Etats membres.
Depuis sa création, les missions de l’Organisation se déclinent comme suit. La Déclaration de Nouakchott adoptée par la 13ème Conférence des Chefs d’Etats er de Gouvernements de l’OMVS tenue en 2003 a reprécisé les missions de l’Organisation et engagé le Haut commissariat à agir dans les directions suivantes : La poursuite et l’exécution des programmes et projets en cours en valorisant leur caractère intégrateur ; L’innovation méthodologique par la recherche de la durabilité en garantissant la cohésion d’ensemble ; La valorisation des ressources humaines et la modernisation des outils de gestion par l’utilisation accrue et la maitrise véritable des technologies de l’information et de la communication ; La poursuite des actions de développement durable visant le triptyque : croissance économique, progrès social, et préservation de l’environnement.
A la lumière de cet article, nous sous tendons que pour un développement intégré, sous régional et de l’Afrique, l’OMVS reste l’exemple patent de réussite depuis l’indépendance à nos jours. Le développement ne peut se faire qu’à travers la solidarité des Etats. En Nous inspirant de l’ALENA et de l’Union Européenne, dépassons l’UA, en rendant possible et concret, le rêve et la réalisation des « ETATS UNIS D’AFRIQUE.
Abdoulaye A. Traoré
Doctorant en sociologie
source : Inf@sept