Les enfants n’ont plus le niveau, ils ne sont pas du tout intelligents, constituent des propos à mieux murir. Les enfants du 21e siècle ont un tout autre centre d’intérêt : les nouvelles technologies. Ces outils doivent être mis au centre de l’éducation afin de revivifier ce secteur dont la détérioration contribue grandement au sous-développement de nos nations et notamment du Mali.
L’éducation constitue la sève nourricière de tout développement national. Aucun État ne doit badiner avec ledit secteur, de crainte de ne pouvoir plus rattraper les autres en termes de développement. Or, nous constatons que dans beaucoup de nos États, et surtout le Mali, l’éducation devient secondaire aux yeux des politiques. Comme conséquence, la baisse de niveau des élèves est sur toutes les lèvres.
Au Mali, s’il y a aujourd’hui un fléau qui risque de provoquer l’effondrement total de l’État, c’est bien cette crise éducative, manifestée par la baisse de niveau scolaire et universitaire. Des causes superfétatoires sont évoquées pour expliquer ce phénomène : les enseignants n’ont pas le niveau ; les parents se montrent désengagés ; les enfants ne sont pas intelligents ou n’aiment plus les études. Loin de là, il convient de comprendre la logique des enfants d’aujourd’hui : ce sont des drogués, c’est-à-dire des fans des outils technologiques. Alors, il serait plus judicieux pour le gouvernement malien, s’il veut réellement voir rayonner le niveau scolaire de son pays, comme celui des autres pays, de mettre les nouvelles technologies au service de son éducation.
Avec de simples smartphones, aussi bien les enfants que leurs professeurs peuvent mieux faire, vu que ces smartphones, ces ordinateurs, bref, les outils des Technologies de l’information et de la communication, constituent le centre d’intérêt des enfants. Il faudrait capitaliser les moyens nécessaires pour intégrer ces outils au sein de nos systèmes éducatifs. En effet, en évitant que ces outils soient utilisés à des fins moins utiles, ils seront utilisés comme outils pédagogiques et les enfants s’intéresseront davantage à l’éducation. Si nous voyons aujourd’hui que les enfants s’intéressent peu à l’éducation, c’est parce qu’ils considèrent le système actuel comme archaïque. Or, personne n’aime ce qui est dépassé, en tout cas pas un enfant. Nos gouvernements doivent mieux y réfléchir.
Ce n’est pour rien que le livre de mathématiques du cours moyen, édité par la célèbre collection Auriol et Séguier, commence sa préface par cette phrase qui sonne comme un avertissement pour les enseignants : « L’enfant ne regarde et ne conserve que ce qui l’intéresse » !
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays