Après une série de grèves suivies, il y’a quelques mois, les travailleurs (pompistes) des stations pétrolières Total, shell, Oryx et Ola energy prévoient d’observer une nouvelle grève de trois jours, les 6, 7 et 8 avril prochains. Ils dénoncent, cette fois-ci, la mauvaise foi de leurs employeurs d’appliquer effectivement le code de travail et la convention collective des entreprises pétrolières du Mali. Existant depuis 2015, le non-respect de ces textes règlementaires des conditions de travail dans les entreprises pétrolières au Mali avait conduit le Syndicat national des Banques, assurances, établissements financiers et commerce du Mali (SYNABEF) à faire tienne, cette préoccupation des pompistes, dès lors que les travailleurs des stations Total, Shell, Oryx et Ola energy ont rejoint la grande famille syndicale (Synabef). Suspendue après un compromis des parties de s’impliquer pour faire respecter cette convention dans les meilleurs délais (31 décembre 2021), la grève des stations reprend de plus belle après le constat manifeste de la mauvaise foi de certaines entreprises pétrolières. En effet, « Pendant que l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés détermine le sens de notre combat conformément à la convention collective de 2015, la station Total décide de ramener le salaire des pompistes à 60 000 FCFA, alors que ces derniers étaient payés à 65 000fcfa. Donc, une manifestation flagrante de la mauvaise foi de cette entreprise qui était pourtant citée comme étant en avance par rapport à beaucoup d’autres » a regretté, le secrétaire général de la section commerce du Synabef, monsieur Aboubacar Coulibaly. Le syndicaliste a, en effet, expliqué que les textes dont-t-ils réclament l’application et le respect indiquent qu’à après 2 ans de service, les contractuels des sociétés de placements doivent avoir un contrat de travail mieux sécurisé avec la société employeur. Mais malheureusement selon lui, beaucoup de travailleurs continuent d’être licenciés abusivement après plusieurs années de services, sans aucun droit ni indemnité.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays- Mali