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Pour eviter le piege des accords de Ouaga : Le Biprem exige la suspension du « déploiement encadré »

Sgnature_MNLADu cantonnement des éléments des groupes armés, expliqué dans l’article 6, au déploiement progressif des forces armées et de sécurité dans la région de Kidal, mentionné dans l’article 11, l’accord de Ouagadougou est « une mise sous administration internationale de Kidal ». Pour éviter le piège, le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (Biprem) recommande le refus de l’armée de jouer les figurants à Kidal.

Deux semaines après sa signature, l’accord de Ouagadougou continue de provoquer une vague de colère et d’indignation. Face à la presse ce samedi 22 juin, le Biprem, n’a pas fait dans la dentelle contre les autorités de la transition.

Dans une déclaration rendue publique, le mouvement dit apolitique est catégorique : avec la signature de cet accord, l’Etat malien a perdu la face aux bandits armés du MNLA. La faillite de l’Etat est évidente et le Biprem d’appeler  le peuple malien à la mobilisation.

Du cantonnement des éléments armés, comme expliqué dans l’article 6, au déploiement progressif des forces de défense et de sécurité dans la région de Kidal, précisé par l’article 11, l’accord de Ouaga consacre, selon le Biprem, la mise sous administration internationale de Kidal, qui y a instauré un cessez-le-feu en vigueur depuis le 18 juin.

« Une armée républicaine et digne de ce nom ne doit jamais avoir l’occasion de faire de la figuration. Elle n’est jamais concernée par la politique et doit avoir la liberté de sécuriser tout le territoire de la République qu’elle sert », analyse Lassine Diawara, président du Biprem. Pour lui, il n’y a pas de doute, l’accord de Ouaga viole, de manière curieuse, la résolution des Nations unies sur l’intervention au Nord, car elle exige le désarmement immédiat des groupes armés dès la signature d’un accord.
La contradiction est donc révoltante pour le Biprem-Fasoko, qui recommande à l’armée de refuser de faire de la figuration. Pour le secrétaire à la communication du regroupement associatif, cette option est d’autant plus sage qu’elle permet de mettre le MLA face à ses responsabilités de sécuriser, sous l’encadrement de la Misma/Minusma et Serval, les populations, les institutions, l’administration et les élections pour éviter tout incident susceptible de mettre en cause l’accord préliminaire avant la signature définitive par le nouveau président, dont la responsabilité sera immanquablement imputée à l’armée malienne.

Aussi, pour Aliou Badra Diarra, ce refus de l’armée de jouer les figurants à Kidal vise à suspendre la « téléportation » progressive et encadrée des militaires maliens par les forces alliées. Enfin, que l’armée refuse d’aller à Kidal dans la forme actuelle, c’est également « éviter l’implication inutile et absurde d’une force d’interposition entre frères maliens, au moment où les zones en attente de sécurisation ne manquent pas ».

Pour le Biprem, il y a le piège de la partition du Mali dans l’accord de Ouagadougou.
I. F. Sissoko

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