La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, (CMAS) a annoncé, sur les réseaux sociaux, une marche pacifique et patriotique le vendredi 13 octobre 2023 à Bamako pour demander « la mise en place d’une transition civile ».
Suite à la décision prise par le gouvernement de la transition, le 25 septembre 2023, de reporter l’élection présidentielle de février 2024 à une date ultérieure, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) avait dénoncé les raisons évoquées par les autorités de la transition qui, de son avis, ne sont guère convaincantes et ouvrent la voie à un maintien au pouvoir qui ne dit pas son nom.
La CMAS a ainsi décidé de mobiliser tous ses militants, sympathisants et autres pour organiser la tenue d’actions patriotiques pour exiger la mise en place d’une Transition civile, seule voie pour sauver la République.
Dans son communiqué rendu public, le 28 septembre 2023, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) dit avoir pris connaissance, le lundi 25 septembre 2023, sans surprise du communiqué du gouvernement informant l’opinion que « les dates de l’élection présidentielle initialement prévues pour le dimanche 04 février (premier tour) et le dimanche 18 février 2024 (second tour) éventuellement, connaîtront un léger report, pour des raisons techniques. » « La CMAS a condamné cette décision unilatérale des autorités de la transition qui renvoie de facto à une autre prorogation de la transition », selon le communiqué.
La CMAS a rappelé les trois points de son communiqué du 03 janvier 2022 relatif au chronogramme électoral issu des Assises Nationales de la Refondation (ANR) à savoir : le rejet systématique du chronogramme proposé à la CEDEAO (2 à 5 ans) qui constituait une violation de la Charte de Transition; la dénonciation des manœuvres inavouées des autorités de transition dont le but est juste de se maintenir au pouvoir et la demande de la mise en place d’une transition civile avec des hommes et des femmes capables de sortir notre pays de la crise multidimensionnelle qu’il connaît, puisque l’équipe dirigeante actuelle a montré ses limites pour relever les défis même après prolongation.
Selon la CMAS, les raisons évoquées par les autorités de la transition ne sont guère convaincantes et ouvrent la voie à un maintien au pouvoir qui ne dit pas son nom. « Cet état de fait ressemble à du déjà vu dans l’Histoire récente de notre jeune République », lit-on dans le document.
M.D
Le Républicain