Il apparaît indispensable et fortement responsable de reporter les élections législatives 2020 jusqu’à nouvel ordre”, affirme ledit collectif dont le porte-parole est le Professeur Clément Mahamadou Dembélé, qu’on ne présente plus aux Maliens, notamment avec sa croisade contre la corruption et la délinquance financière.
Ce report est demandé dans la mesure où “Dans les pays voisins du Mali le coronavirus est une réalité constatée au Sénégal, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et bien d’autres pays” souligne ce collectif qui précise que c’est “dans l’intérêt collectif des populations maliennes, dans le souci de préserver la vie des millions de Maliens, dans l’esprit d’accompagner le gouvernement du Mali dan son dessein de protéger le peuple du Mali…” que les Organisations de la société civile, des personnalités publiques maliennes, des leaders d’opinion, demandent à la Cour constitutionnelle et au président de la République du Mali de reporter les élections législatives.
Un report accompagné de prise de “mesures dans les lieux de rassemblement (écoles, marchés, etc…), prendre des mesures dans les frontières pour protéger les populations du Mali” précise le Collectif.
Au président de la République, tel que l’explique le porte-parole du collectif, Clément Mahamadou Dembélé, il est rappelé “ses obligations légales de sauvegarder la vie des Maliens conformément à la Constitution. Si le président prend sur lui la responsabilité de tenir ce scrutin qui peut être une source de propagation du coronavirus, il devra assumer cette responsabilité” explique Clément qui poursuit ainsi : “Comme nous le lui avons spécifié dans notre correspondance, au regard des risques de propagation du Covid-19, des milliers de Maliens se croiseront, échangeront et se contacteront éventuellement et nous avons, sur cette base, attiré son attention que prendre un tel risque c’est exposer les populations à un danger de mort”.
A la lettre adressée au président de la République est jointe le manifeste du Collectif dont copie a été envoyée au Premier ministre, au ministre de la Justice Garde des Sceaux, au ministre de l’Administration territoriale, à la Ceni, au ministre de la Santé et aux partenaires techniques et financiers du Mali.
Reste à savoir maintenant si le président de la République accédera à cette demande de report des élections législatives puisque, déjà, le Premier ministre cité comme un des destinataires dudit manifeste, a confirmé, avant-hier, que les élections législatives auront bien lieu aux dates prévues.
A.B. NIANG