Le Gouvernement semble décider à reporter les législatives annoncées pour le novembre prochain. Seulement voilà : cette prolongation n’est pas bien accueillie dans la plupart des partis politiques, notamment ceux de la majorité présidentielle. Lesquels sont déterminés à aller aux élections le 25 novembre prochain. Parmi ces partis, on retrouve la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), dirigé par l’ancien ministre de l’éducation nationale, Housseini Amion Guindo dit Poulo.
En effet, dans un entretien, le président dit combattre de manière féroce cette décision du Gouvernement malien. Le leader de la CODEM prône le respect des délais prévus constitutionnel pour l’organisation des élections législatives.
Poulo appelle le Président de la République « à respecter la Constitution et à faire respecter la Constitution » comme le stipule son serment qu’il a prêté avant d’entrer en fonction. A en croire l’ancien candidat à l’élection présidentielle si le chef de l’Etat « il pourrait accuser d’avoir violé son serment ». Le président de la CODEM rappelle au Président IBK : « au tant les décisions de la Cour constitutionnelle doivent être respectées par l’opposition, elles doivent l’être au tant par ceux qui sont au pouvoir ». En effet, dans notre entretien, Poulo a rafraichi la mémoire du Président République qui demandait récemment à l’opposition de respecter l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur les résultats définitifs de la présidentielle 2018. En se référant à l’avis de la Cour, sollicitée par le Premier ministre sur la possibilité d’un report des législatives, Housseini Amion Guindo demande au Gouvernement de ne pas reporter les élections et de les tenir dans les délais prévus par la Constitution. « Si le Gouvernement reporte les élections et décide de proroger le mandat des députés, nous combattrons cette décision jusqu’à la mort. Parce qu’il ne faut pas que le Président de la République. Si le Gouvernement reporte les législatives, nous allons mettre fin à notre collaboration avec la majorité». Selon Poulo, avec les démissions en cascade, on risque d’assister à la fabrication d’une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale, sans aucune légitimité. Ce qui pourrait troubler le jeu politique. C’est pourquoi, plusieurs autres acteurs politiques sont contre le report des législatives. En effet, d’après des indiscrétions, le président du RPM, lors de la rencontre avec le Premier ministre, a fait savoir qu’il n’est pas pour un report de ces élections.
Youssouf Diallo
Source: La Lettre du Peuple