Depuis quelques jours, l’information portant sur la démission de l’honorable Guediouma Sanogo du RPM, fait la Une de certains medias. Dans les faits, la réalité est toute autre. Cette information est tout simplement infondée et émane d’une mauvaise interprétation d’une interview que le député a accordée à certains journaux lors de l’inauguration d’une école dans le cercle Sikasso.
Ce jour-là, l’honorable Guédiouma a été interrogé par un journaliste sur des incompréhensions entre lui et des camarades du bureau de la section RPM de Sikasso.
En réponse à la question, l’honorable Sanogo a reconnu effectivement qu’il fait partie d’un groupe de quatre députés élus de Sikasso, en désaccord avec la constitution du bureau de la section RPM de Sikasso.
Déçus par la mise en place de ce bureau qui ‘’ne reflète pas les valeurs cardinales prônées par le RPM et le président de la République’’, l’honorable Guédiouma Sanogo et 3 autres députés avaient décidé de démissionner de la section RPM de Sikasso, sans succès.
«Le sentiment que nous avons compris à Sikasso, c’est que nous qui sommes venus d’autres partis, nous n’avons pas été réellement acceptés. Nous avons été toujours marginalisés et nous ne sommes pas du tout écoutés. L’aboutissement de ce conflit a été la mise en place du bureau de la section RPM de Sikasso. Nous avions voulu que nous mettions aux postes clés les personnes qu’il faut d’abord, mais aussi et surtout que ces personnes incarnent les valeurs que défende le président de la République c’est-à-dire, l’intégrité morale et la probité morale. Malheureusement pour nous, les personnes qui ont été mises à ces postes là n’incarnent pas ces valeurs. Moi je fais partie d’un groupe de 4 députés qui ont refusé cet état de fait et qui ont décidé de démissionner du bureau de la section RPM de Sikasso. Nous avons envoyé beaucoup de lettres au bureau politique national du RPM à Bamako, nous avons été reçus par beaucoup de gens, malheureusement aucune suite n’a été réservée aux doléances que nous avons présentées. C’est ce qui explique le conflit qui est entre nous et la section RPM de Sikasso », a confié l’honorable Guédiouma Sanogo à des journalistes lors de l’inauguration d’une école au village de Fanterela dans le cercle de Sikasso. Avant de poursuivre : «jusqu’à ce jour, je suis officiellement au RPM».
Joint par nos soins au téléphone, le 5 avril pour plus de précisions sur sa position, le député a été on ne peut plus clair : «Ces incompréhensions autour du bureau de la section RPM de Sikasso dont il est question, datent depuis 2015 et elles ne sont plus à l’ordre du jour. J’ai décidé de tourner cette page pour me consacrer au développement de la communauté. Tous les actes que je pose ces derniers temps vont dans ce sens».
A partir de ces explications, on comprend aisément que, jusqu’à ce jour, l’honorable Guédiouma n’a pas encore démissionné du bureau de la section de Sikasso encore moins du RPM. Et même si sa démission du bureau de la section RPM de Sikasso était avérée, cela ne signifierait pas forcement sa démission du RPM. Il se trouve que le député a été incompris par nos confrères qui ont distillé l’information.
Un homme résolument engagé pour le développement de sa communauté
Il nous est revenu par ailleurs de constater que l’honorable Sanogo fait partie des députés les plus proches des populations. Mieux, il serait, selon des indiscrétions, le plus respecté et le plus écouté des populations de Sikasso. Tout cela, à cause des actes de développement qu’il pose ça et là dans le cercle de Sikasso.
Guédiouma est l’un des rares députés à avoir ce franc parlé légendaire, à garder un contact permanent avec ses populations, histoire de toujours identifier, comprendre et proposer des solutions à leurs préoccupations. Toutes choses qui ont fait de cet homme un élu d’une popularité inébranlable à Sikasso. Conséquence, Guédiouma s’est fait des ennemis et il se trouve malheureusement dans le viseur de plus d’un comme étant l’homme abattre. Voilà pourquoi, son entourage n’hésite point de crier et haut et fort que l’honorable Guédiouma Sanogo est victime de sa popularité et de ses bienséances. Bien qu’il ait renoncé à quitter le parti, des malintentionnés tapis dans l’ombre tentent de le pousser à la sortie. Toutes les orchestrations, campagnes d’intoxication et de dénigrement ne visent que ce dessein.
Va-t-il céder ? Le temps nous le dira.
Aboubacar Berthé
Source : Le Serment Du Mali