En tout cas, c’est une préoccupation qui anime les autorités maliennes à donner tout son sens à ce vocable qui ne cadre plus avec le comportement social souhaité. Les anciens modes de vie sont en passe de devenir des denrées rares au Mali et la politique éducative en vigueur dans le pays en est pour quelque chose.
Le communiqué relatif à la politique nationale de la solidarité à l’issue du conseil des ministres du 02 Mai est révélateur de beaucoup de lacunes constatées dans la vie sociale de tous les jours relative à l’élan de solidarité qui a toujours animé le règlement des conflits. Ce bond d’union et de communauté se détériore progressivement à la faveur de la dislocation du tissu social.
Cette désagrégation sociale est inhérente à la mécanisation de la société et aussi à la division sociale du travail. Le mercantilisme a détruit les germes qui ont fondé nos sociétés communautaires au profit du seul gain qui en fait oriente tous les sentiments vers une la nucléarisation de la famille, cellule sociale de base.
Combien sont aujourd’hui les familles qui, il y’a seulement 4 ou 5 décennies donnaient une allure communautaire enviée, sont émiettées jusque dans leur ossature. La solidarité est un des fondements de l’organisation sociale au Mali. Les communautés disposent de nombreux mécanismes traditionnels, familiaux et communautaires pour la prise en charge des couches vulnérables.
Cependant, avec la pression démographique et économique, ces mécanismes se sont effrités laissant la place à l’individualisme. Si l’évaluation de la politique du Gouvernement en matière de solidarité a révélé plusieurs insuffisances, il lui revient de se donner les moyens pour faire la suture des haillons sociaux. Et cela passe impérativement par une réelle correction des entités sociales de base.
Ainsi, conscient du rôle que doit jouer l’Etat dans la construction de cette confiance entre les populations maliennes, une politique nationale de la solidarité nécessite et elle doit viser à corriger ces insuffisances et à assurer le bien-être des populations en vue d’un développement humain durable. Il faut reconnaitre que l’urbanisation est un facteur important pour l’état actuel des choses.
La mise en œuvre de ses actions permettra entre autres de renforcer les capacités d’autopromotion des communautés urbaines et rurales. Il doit aussi permettre de contribuer à la lutte contre l’exclusion et de renforcer l’assistance aux populations vulnérables. Il y va de la participation, de la prévention et du traitement des risques sociaux.
Nous y reviendrons !!!
Sinaly M DAOU
Par Ciwara Info