Le parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) et le Parti démocratique de Guinée (PDG-RDA) ont signé, le 26 mars dernier à Conakry, une plateforme panafricaine de lutte politique dénommée «Union pour la Révolution démocratique africaine (URDA)».
Les deux partis ont également commémoré le 34ème anniversaire de la disparition du camarade-président Ahmed Sékou Touré, ancien président de la République de Guinée et le 27è anniversaire de l’insurrection populaire de mars 1991 au Mali.
Afin de rendre compte à la presse des objectifs de la plateforme ainsi que des perspectives de la coopération qu’il entend développer avec le PDG-RDA, le bureau politique du parti SADI a organisé, mercredi dernier à son siège à Djélibougou, une conférence de presse animée par le président du parti, Dr Oumar Mariko. Avant la lecture de l’Acte de Conakry, une minute de silence a été observée en la mémoire du camarade et militant de Dialakorodji, Mamadou Kané et de l’activiste anti-apartheid, Winnie Mandela, tous décédés il y a quelques jours.
Il ressort de «l’Acte de Conakry» que «c’est au regard de la situation politique internationale, du défi auquel font face les forces démocratiques et progressistes africaines, qui est la consolidation et l’approfondissement de notre souveraineté, que les deux partis, fidèles aux valeurs du panafricanisme, ont décidé de poser les bases d’une coopération qui s’étendra à toutes les forces progressistes du continent».
SADI et PDG-RDA ont ainsi décidé d’approfondir leurs relations pour former un front de lutte avec l’espoir que d’autres partis africains et de la diaspora de la même obédience se rejoindront à eux. Cette collaboration se manifeste par l’implication effective de tous les partis signataires dans les différentes phases de luttes politiques, par la promotion d’échanges réguliers à travers des visites périodiques, par la promotion de la formation idéologique et politique des militants et enfin, par l’instauration d’une réunion d’évaluation et de suivi annuel.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, le président du parti SADI a également évoqué la tenue de l’élection présidentielle à la date du 29 juillet. A ce sujet, Oumar Mariko s’est plutôt montré sceptique quant à la volonté réelle des autorités d’organiser des élections libres et transparentes.
Au sujet de la visite récente du Premier ministre à Kidal, il a déploré les conditions imposées par la CMA pour la sécurité de Soumeylou Boubèye Maïga et de sa délégation. Concernant les nouvelles cartes d’électeurs, Oumar Mariko s’est dit très inquiet quant à la transparence de l’opération. C’est pourquoi, il dit saisir l’occasion pour exhorter les autorités à la vigilance et à faire preuve de patriotisme pour le bien-être de la population.
Aboubacar TRAORÉ
Source: Essor
