La Convergence pour le développement du Mali(CODEM) qui n’avait qu’un seul conseiller municipal dans toute la région de Koulikoro en compte aujourd’hui 14. Le parti dont la vocation rurale se confirme de jour en jour s’est notamment renforcé grâce à l’adhésion du maire de la commune de Sirakorola et 13 conseillés municipaux de cette localité, de nouveau collaborateurs qui ont rencontré Housseini Amion Guindo à Koulikoro, le 10 septembre 2016.
Sirakorola est une commune rurale de la région de Koulikoro forte de plus de 41 000 âmes reparties entre 55 villages majoritairement Bambara. Le maire de la localité, Souleymane Coulibaly, ne tarit pas d’éloges sur les raisons de son adhésion à la CODEM. «C’est d’abord à cause du slogan : comptons d’abord sur nos propres forces », a laissé entendre le maire de Sirakorola lors d’une brève allocution prononcée à l’occasion de la rentrée politique du parti à Koulikoro, le 10 septembre.
Mais il n’y a pas que le maire de cette commune située dans le Bélédougou qui veut donner un souffle nouveau à la CODEM. Les femmes qui constituent la cheville ouvrière de la percée du parti dans la zone se disent plus déterminées que les hommes. «Le parti, c’est nous les femmes rurales. Nous sommes les racines, alors nous demandons aux dirigeants de nous arroser», a sollicité Nana Diakité, la présidente des femmes de Sirakorola.
Ces femmes qui constituent le fer de lance de la CODEM dans le Bélédougou aiment bien parcourir les villages qui sont le plus souvent reliés par des pistes rurales difficiles à pratiquer. «Nous avons besoin de moyens de déplacement. C’est nous qui parcourons les villages afin d’implanter les structures du parti dans les zones reculées », a poursuivi Nana.
La section CODEM de Koulikoro est jeune, selon Housseini Amion Guindo, le président du parti, qui s’est félicité des nouvelles adhésions dont celle d’anciens militants du Parti écologiste. Pour le président, l’objectif à présent, c’est dépasser, voire doubler, le nombre des 427 conseillers que compte le parti à travers le territoire national.
Et les militants du parti travaillent d’arrache pied pour améliorer le score pendant les prochaines élections communales. «Je me faisais beaucoup de souci, mais je suis de plus en plus rassuré au fur et à mesure que les échéances électorales s’approchent », a expliqué Housseini Guindo devant les militants réunis à Koulikoro.
Le président de la CODEM a des raisons d’espérer de meilleurs scores lors des prochaines élections de proximité. Si son parti est aujourd’hui 4e force politique du pays, ce n’est pas parce que ses dirigeants ont plus de moyens que les autres politiciens. «C’est plus une base sociale qu’une base politique», a affirmé Housseini.
En effet, ce sont les relations d’amitié, de camaraderie et de confiance qui expliquent la performance de la CODEM à Bamako (où il y a 2 députés élus) tout comme dans les campagnes. C’est d’ailleurs au nom du social que le parti a entrepris la construction de trois salles de classe dont la première pierre a été déposée par Housseini Amion Guindo, le 10 septembre dans le village de Kala, dans la commune de Doumba, toujours dans le Bélédougou.
Soumaila T. Diarra
Source:Le Républicain