L’opposition ne cesse de clamer urbi et orbi que rien ne va depuis trois ans. Comme elle est constituée pour l’essentiel d’héritiers putatifs d’ATT, on attend qu’elle fournisse au peuple malien des informations sur ce qui marchait si bien avant 2013, au point d’avoir débouché sur une rébellion armée, l’occupation de l’ensemble du septentrion, un coup d’état militaire, la mise du Mali au banc de la communauté internationale et une transition chaotique.
QUELLE CREDIBILITE ACCORDER A CEUX QUI ANNONCENT DES TROUBLES QU’ILS N’ONT PAS SU ETEINDRE QUAND ILS ETAIENT AUX AFFAIRES ?
Assurément, le Mali de 2016 est loin de celui de 2012. Et ceux à qui le capitaine Sanogo a offert un séjour princier sur les hauteurs de Kati devraient être les premiers à le savoir ! Comment peuvent-ils dire que rien ne va aujourd’hui, alors qu’on sait dans quelles circonstances exactes les chefs religieux ont dû monter au camp Soundjata pour négocier leur libération ? La communauté malienne qui a assisté à tout ce charivari n’en a rien oublié. La critique fait certes partie des moyens de l’opposition mais il s’agit de la critique qui éclaire l’opinion et permet aux gouvernants de se corriger. Dans ce cas, l’approche responsable conduit nécessairement à reconnaître ce qui a été fait et réussi avant de prendre position sur les insuffisances. Vouloir noircir systématiquement ce que le monde voit en blanc relève de la sorcellerie politique dont les Maliens ont longtemps souffert. On a besoin d’une opposition forte, moins fébrile, sachant aller à l’essentiel ; mais au lieu de cela, on produit un spectacle affligeant fait de de coups bas pour déstabiliser le pouvoir, sans se soucier de la souffrance des populations. Dès lors, quelle crédibilité peut-on accorder à ceux qui annoncent des troubles qu’ils n’ont pas su éteindre quand ils étaient aux affaires ?
LA ROUTE DE KOULOUBA COMPORTE TELLEMENT DE ZIGZAGS
QUE CERTAINS RECALES DE 2013 EN ONT ENCORE LE TOURNIS !
Entre temps, Bamako est redevenu la capitale de tout le Mali qui parle désormais d’une seule voix à New York et dans le reste du monde, les grands de ce monde parlent avec IBK, les institutions fonctionnent correctement, nos forces de défense et de sécurité ont repris l’initiative pendant que des renforts de taille sont annoncés, les sportifs remportent de nombreux lauriers malgré les contraintes de toutes sortes, de nouvelles régions sont créées qui vont participer à la prochaine biennale artistique et culturelle, les transferts financiers de la diaspora en direction du Mali n’ont jamais été plus importants qu’en 2015. Certes, le nord n’est pas complètement pacifié mais tout est mis en œuvre pour y arriver rapidement. Savoir reconnaître le mérite d’un adversaire, attendre les véritables opportunités sans précipitation est la marque du politicien averti qui écoute plutôt la société et la nécessité que la horde de ses partisans. A ce jeu, on voit bien qu’IBK ne boxe pas dans la même catégorie que ses détracteurs du moment et il ne lui reste plus qu’à remettre le RPM en ordre de bataille pour renvoyer les autres à leur champ de patates.
En politique, il n’y a pas de génération spontanée : une bonne carrière se forge dans l’écoute et le partage et non dans l’intrigue et la délation. La majorité des Maliens apprécient l’action d’IBK pendant que son leadership est reconnu au plan international. Qui fait mieux ?
Mahamadou CAMARA
Source: info-matin